Depuis sa création en 1993, le FIAV s’est positionné comme un événement pluridisciplinaire dans le domaine des arts vidéo et numériques. Le festival rassemble chaque année les fanatiques de l'innovation, de la créativité et surtout du métissage entres l'art et les nouvelles technologies.
«Le festival est né suite à un atelier sur la vidéo que j’animais au sein de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M’Sik à Casablanca. Puis, grâce à une coopération avec l’Institut Français de Casablanca, nous avons eu la possibilité d’inviter d'autres professionnels de la vidéo», confie Abdelmajid Saddati, directeur artistique du FIAV, dans un entretien pour Le360.
Lorsque j’ai découvert les films expérimentaux de Marc Mercier, l’un des invités du festival, et quand j’ai compris qu’il était possible de réaliser des films indépendants qui ne sont pas inscrits dans le circuit commercial, j’ai commencé à réfléchir au développement du festival», développe-t-il.
C’est ainsi qu’avec Hassan Smili, qui était le doyen de la Faculté à l’époque, et l’animatrice culturelle Béatrice Bertrand, Saddati a pensé offrir à la ville de Casablanca un festival international d’art vidéo.
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Aujourd'hui, le FIAV occupe une place significative au sein de la scène culturelle marocaine, faisant partie des festivals culturels les plus importants et les plus anciens du Royaume.
L'art vidéo est considéré comme une véritable entrée cognitive vers la modernité visuelle, car il fait partie des expressions artistiques capables d'influencer la spécificité de la culture marocaine. Bien que la culture de l’oralité, très ancrée au Maroc, joue un rôle un tant soit peu hégémonique, les médias visuels s’efforcent de créer un discours intellectuel capable de résoudre plusieurs problèmes et de répondre à divers enjeux.
Et pour le FIAV, l'enjeu, selon Majid Saddati, est de renforcer aujourd'hui plus que jamais la communication autour de ce festival qui, selon ses propres dires, peine à décoller.