Majida Benkirane était loin d’imaginer que son documentaire Les Zaouïas du Sahara, Zaouïas de la Nation, produit par Driss Mrini et son agence Fan Prod, allait provoquer un tel scandale.
Lors de sa projection durant le Festival du film documentaire la semaine dernière à Laâyoune, la lignée de la célèbre tribu des Rguibat était sous le choc. Comment Sidi Ahmed Rguibi peut-il être stérile? Et comment des personnes peuvent-elles circuler en short dans l’enceinte de la zaouïa? «Cela a créé un vrai branle-bas de combat à Laâyoune et la colère des Rguibat était telle que le wali de la ville a ordonné l’annulation de la cérémonie de clôture qui était prévue dimanche 25 décembre», explique une source contactée par Le360.
La polémique a atteint les réseaux sociaux et Majida Benkirane, également comédienne, a bien été obligée de réagir. Dans une publication sur Facebook, l’artiste précise qu’elle a assuré la direction artistique et technique de ce documentaire et qu’elle est loin d’être concernée par le sujet. Elle a ajouté que toutes les personnes ayant travaillé sur ce projet devraient assumer la responsabilité du manque de recoupage des informations.
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«La déclaration émanant du professeur-chercheur, dont le témoignage a ébranlé les spectateurs, a porté atteinte à l’un des emblèmes de cette zaouïa, mais ce n’était nullement notre intention», a-t-elle souligné dans son texte, déclarant avoir eu «comme ambition de dévoiler la place et l’importance des zaouïas et de ses chioukhs comme piliers de la religion et de la Nation».
Majida Benkirane n’a pas oublié dans son message de précision d’adresser ses excuses à tous ceux qui se sont sentis offensés.