La chronique de Rachid Achachi

Pour le juriste allemand Carl Schmitt, la discrimination de l’ami et de l’ennemi doit se fonder sur la base de critères strictement politiques. L’avantage premier d’une telle discrimination est qu’elle est par nature mouvante: il suffit qu’un État ennemi redéfinisse ou interprète autrement ses intérêts nationaux pour qu’il quitte le statut d’ennemi et accède éventuellement à celui d’ami.

Si vous avez déjà stocké d’importantes quantités de boîtes de conserve et de bouteilles d’eau, il est peut-être temps de les consommer, avant leur date de péremption. Car l’hiver arrive, mais il ne sera pas nucléaire.

Des pays postulent pour rejoindre les BRICS, un groupe qui appelle explicitement «à la création d’un centre d’influence mondial alternatif». Les pays en dehors des sphères d’influence des États-Unis et de leurs rivaux voient ce nouveau centre de pouvoir émerger. Le Maroc a-t-il intérêt à rejoindre un jour cette organisation?

Une nouvelle fois, le nord du Maroc devient l’épicentre de ce qui, pour l’instant, prend la forme d’un séisme communicationnel sur les réseaux sociaux, en espérant qu’il ne prenne pas à terme une forme insurrectionnelle.

La question de la langue maternelle ne sera pas posée aux citoyens interrogés dans le cadre du Recensement général de la population et de l’habitat, mené par le Haut-Commissariat au plan (HCP). Au grand dam des militants amazighs, des ethnologues, des sociologues, des anthropologues, des historiens, des linguistes… Le bataillon des mécontents n’aura pas eu raison de la forteresse HCP.

Nous vivons une époque charnière, entre un moment unipolaire occidental et libéral révolu, et une multipolarité qui peine à émerger. Mais quand bien même elle ne tarderait pas à advenir, la question est de savoir sous quel accoutrement celle-ci va se dévoiler.

Entre la rupture des relations avec le Maroc, la vassalisation de la Tunisie et la persistance des tensions avec le Mali et la Libye, l’approche anachronique du pouvoir algérien a conduit à l’enclavement diplomatique d’Alger dans la région.

L’année 2030, celle de la tenue de la Coupe du monde de football, nous est présentée comme un horizon qui, une fois atteint, nous permettra d’opérer un saut qualitatif au niveau de notre développement économique et de notre rayonnement à l’international. Malheureusement, des obstacles cachés, telle la poussière sous le tapis, font de ce rendez-vous une rencontre périlleuse.

Que dire de notre bilan aux JO de Paris? Mis à part Soufiane El Bakkali, qui a sauvé l’honneur national avec la seule médaille d’or marocaine dans cette compétition, c’est le désert, walou, nada. Presque 40 millions de Marocains, pour une seule médaille: on ne peut pas dire que le rendement crève le plafond.