Le Royaume aurait pourtant toutes les raisons de laisser exploser sa joie et sa fierté. Cinq décennies de guerres réelles, économiques et diplomatiques menées par un régime militaire algérien obsédé par l’idée de séparer le Maroc en deux, de le couper de ses racines africaines, de l’encercler par des lignes de front antagonistes. Alger y a consacré tous ses moyens, mobilisé toutes ses ressources financières et diplomatiques. Cette guerre larvée contre le Maroc a été érigée en priorité vitale, au prix du bien-être de sa propre population, condamnée à subir les frustrations économiques les plus aiguës, et au prix de sa jeunesse, sommée de choisir entre l’exil forcé et une vie de misère sans nom.