Certes, nous dit Huntington, l’idéologie n’est plus le principal facteur d’antagonisme, mais cela ne veut pas pour autant dire que l’antagonisme a disparu. Il a juste pris une nouvelle, quoiqu’ancienne, forme. Puisque depuis la fin de la Guerre froide, les relations internationales ne sont plus structurées selon des antagonismes idéologiques, mais selon les fonds civilisationnels, dont les religions ne sont jamais que les marqueurs les plus visibles et les plus actifs.