Tous les articles correspondant à #Boumédiène

Frontières: comment l’Algérie a dupé la Tunisie et le Maroc au lendemain des indépendances
En 1962, Alger hérite d’un pays démesuré, taillé par le colonisateur, reposant sur d’immenses territoires dépouillés à ses voisins. Plutôt que de réparer l’injustice, elle la sacralise. Aux promesses d’amitié faites à Bourguiba et à Hassan II succèdent les manœuvres, les volte-face et la spoliation pure et simple. L’Algérie indépendante, loin de rendre ce qui ne lui appartient pas, a préféré s’asseoir sur le butin de l’empire français, et prétendre être un pays-continent.
Territoires tunisiens spoliés par l’Algérie: genèse des revendications contemporaines
Sous le sable du Grand Erg oriental se joue l’un des contentieux les plus méconnus du Maghreb: celui des 20.000 km² de territoire tunisien récupérés par l’Algérie en 1962, une superficie aussi grande que la Slovénie ou le Salvador. Derrière ce tracé imposé se cachent les gisements d’El Borma, d’Ouargla et de Berkine, piliers de la puissance pétrolière algérienne aujourd’hui. Une injustice historique que Bourguiba tenta en vain de réparer après l’indépendance.
Sahara: du projet de partage colonial à la consécration du plan marocain d’autonomie (1966-2025)
De la Conférence d’Addis-Abeba en 1966 jusqu’à la résolution du Conseil de sécurité de 2025, le Sahara occidental demeure le théâtre d’un retournement diplomatique saisissant. Les États qui cherchaient autrefois à le partager, l’Algérie, la Mauritanie appuyées par l’Espagne en vue d’affaiblir les revendications marocaines, se retrouvent aujourd’hui, sous l’égide de l’ONU, associés ou acculés à la mise en œuvre du projet d’autonomie présenté par le Maroc. Une trajectoire historique qui illustre la permanence des rivalités et la revanche de la légitimité.
Explosif: dans une archive audio inédite, Gamal Abdel Nasser lève le voile sur les trahisons et les mensonges de l’Algérie
La chaîne saoudienne Al Arabiya a déclenché un véritable séisme médiatico-politique en Algérie en dévoilant une archive audio de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser et de son homologue mauritanien Moktar Ould Daddah datant du 6 septembre 1970, soit quelques jours avant la mort du leader égyptien, décédé le 28 septembre. Dans cet enregistrement, le président égyptien se livre à cœur ouvert sur un épisode marquant de l’histoire de son pays, la guerre des Six jours en 1967, et règle ses comptes avec l’Algérie, rétablissant la vérité quant à la supposée aide militaire fournie par l’Algérie à l’Égypte et relatant les trahisons de ce pays qu’il pensait être son allié. Un camouflet douloureux pour le régime d’Alger qui pense que la réécriture de l’Histoire, dont il fait un usage forcené, peut transformer le réel.
Le putsch du 10 juillet 1978 en Mauritanie mené par l’Algérie (documents)
Derrière le coup d’État du 10 juillet 1978, qui renversa Mokhtar Ould Daddah, se profile la main d’Alger. Officiellement chantre de l’autodétermination, le régime de Houari Boumediene déployait en réalité une stratégie d’ingérence impliquant services secrets, relais économiques et propagande médiatique. Les archives diplomatiques montrent comment une Mauritanie épuisée par les attaques du Polisario fut contrainte de céder face à une politique algérienne dont le langage mielleux masquait à peine des ambitions hégémoniques.
Alger et Tripoli parrains du terrorisme dans le Sahara (1972-1973)
De 1970 à 1973, les archives françaises révèlent les prémices d’un plan concerté entre Alger et Tripoli pour affaiblir le Maroc en instrumentalisant la question du Sahara. Ce schéma n’a pourtant rien d’inédit. De la répression sanglante de Laâyoune en 1970, qui vit émerger des groupes sahariens clandestins, à la tournée intempestive de Kadhafi en Mauritanie en 1972, jusqu’aux livraisons massives d’armes et à l’accueil du Polisario en 1973, se dessine une stratégie de subversion cohérente et progressive.
Le déclin de la politique étrangère algérienne en Afrique
De Boumediene à Bouteflika, l’Algérie a usé de bétonnières idéologiques et de «grains de sable» diplomatiques pour imposer la cause du Polisario en Afrique et au-delà. Mais les archives françaises dévoilent une vérité plus crue: le Sahara n’a jamais été qu’un prolongement artificiel de la rivalité maladive de l’Algérie avec Maroc.
Les 17 otages français de Tindouf
De décembre 1975 à décembre 1977, le Polisario a revendiqué quatre opérations de prises d’otages de civils de nationalité française, dans le Sahara, séquestrant en tout 17 personnes durant de longs mois. Sept d’entre elles seront exécutées et ne rentreront jamais en France. Voici l’histoire de ces prises d’otages.
Comment Alger a sciemment marginalisé la Ligue arabe dans la fabrique de la cause sahraouie
Les télégrammes d’Alger et les notes de Matignon dévoilent la matrice d’une stratégie: contourner l’espace arabe, capitaliser sur l’OUA et l’ONU, et ériger le Polisario en acteur-écran. 1978–1979 marque l’instant où la fiction d’une «vraie réussite» prend le pas sur le réel.
La boîte noire de la diplomatie algérienne: les confidences d’Abdelmajid Adjali sur le séparatisme
Derrière le masque du discours anticolonial, l’Algérie a, dès la fin des années 1960, privilégié le maintien du Sahara sous domination espagnole, dans le but de préparer l’émergence du Polisario. Les confidences des archives d’Abdelmajid Adjali, haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères algérien dans les années 1970, lèvent le voile sur une politique façonnée non par l’idéal de libération, mais par le calcul stratégique.