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Industrie d’extraction, hébergement et restauration, industries de transformation, BTP, commerce… Ces branches d’activité figurent parmi les principaux moteurs du nouveau cycle de croissance que connaît l’économie marocaine depuis plus d’un an et demi. Un dynamisme qui confirme la montée en puissance des secteurs hors agriculture. Décryptage.

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) confirme la poursuite de la relance économique au Maroc. Dans sa note de conjoncture consacrée au deuxième trimestre 2025 et aux perspectives pour le reste de l’année, l’institution prévoit une croissance soutenue, estimée à 4,3% au troisième trimestre et 4,7% au quatrième, portée par le dynamisme des secteurs industriels et des services, dans un contexte d’inflation maîtrisée et de stabilité monétaire.

Dans son rapport d’octobre 2025 sur les perspectives économiques régionales, la Banque mondiale se montre optimiste pour le Maroc. L’institution internationale a relevé ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026, saluant la solidité des fondamentaux économiques du Royaume et la vigueur de la reprise dans plusieurs secteurs clés.

Portée par une demande intérieure vigoureuse et la reprise agricole, l’économie nationale a enregistré une croissance de 5,5% au deuxième trimestre, contre 3% un an auparavant. Toutefois, cette embellie s’accompagne d’un creusement du besoin de financement et d’un déficit extérieur persistant.

Les crédits à l’équipement ont bondi de plus de 71% entre 2015 et 2024, reflétant une transformation profonde des priorités d’investissement au Maroc. Si le secteur tertiaire, en particulier la finance et les services, capte l’essentiel des nouveaux financements, l’industrie et l’énergie voient leurs parts reculer, révélant un déséquilibre dans la structure du financement de l’économie.

Les disparités territoriales s’accentuent au Maroc: croissance éclatante dans certains pôles dynamiques, stagnation ou recul ailleurs. Une fracture régionale qui, faute de mesures fortes, pourrait mettre en péril l’équilibre social, avertit l’économiste Mohammed Jadri.

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié ses comptes régionaux pour l’année 2023. Si l’économie marocaine a enregistré une croissance globale de 3,7%, les performances régionales révèlent de fortes disparités: certaines régions comme Dakhla-Oued Ed-Dahab ou Fès-Meknès affichent des taux spectaculaires, tandis que Béni Mellal-Khénifra et l’Oriental accusent un repli. La concentration de la richesse et de la consommation dans quelques pôles économiques accentue les écarts territoriaux.

Le gouvernement a dévoilé, le 8 août 2025, la note de cadrage du projet de loi de finances 2026, fixant un objectif de croissance du PIB de 4,5%. Entre contexte international incertain, défis structurels internes et chantiers stratégiques, l’économiste Mohammed Jadri livre son analyse pour Le360.

En moins d’une décennie, les crédits bancaires au Maroc ont connu une profonde recomposition: si le tertiaire consolide sa domination, les activités à forte valeur ajoutée comme la finance et l’extraction gagnent du terrain, au détriment de certains secteurs traditionnels.