14 kilomètres à parcourir avec une petite grimpette pour accéder au plateau surplombant la lagune, avant de franchir l’arche d’arrivée dressé sur la Dune Blanche, là bas au bout de l’effort, les raideuses ont fini par trouver un peu de réconfort avec à la clé, nuitée en bivouac et soirée sous les étoiles dans ce lieu magique pour oublier les fatigues de cette troisième journée de La Saharienne.
Le trail n’était pas aisé, il leur a fallu tenir le cap et lutter contre le vent impétueux et le sable cinglant. L’émotion montait encore d’un cran du côté marocain comme français. " Sur un effort comme celui-là, les endorphines vous donnent des sensations extraordinaires, avouaient Myriem et Selma, les casablancaises de Fitclub 45, sous l’œil protecteur et avenant de la marraine Nezha Bidouane. Je pleure, là, mais ce sont de belles larmes, des larmes d’émotion. "
Grand moment d’euphorie, quand l’équipe "Sister Carpe Diem" se profile à l’horizon, la foule se fait plus dense devant l’arche, pour saluer en héroïnes, Fabienne et sa sœur Edwige. La première, amputée tibiale à cause d'une tumeur cancéreuse, est prof de rugby et une grande habituée des défis sportifs, Edwige sa sœur, illustratrice animalière, pratique l’équitation. Ce binôme explosif représente leur association OSA ( Objectif sport adapté). Ensemble elles se battent pour véhiculer un message, l’handicap est surtout mental. "On a pleuré mais on avait un énorme sourire que ça se soit bien passé. On était super contentes de voir qu’on était tout simplement capable de le faire".
Une phrase entendue par une des cavalières prend tout son sens : Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours La Saharienne. Après un sommeil réparateur, une quatrième journée de multi-activités attendra nos sahariennes.
Pour rappel, l’esprit solidaire n’est pas en reste puisque les raideuses disputent ce raid sous la bannière d’associations caritatives pour qui elles espèrent récolter des fonds.