Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, s’est attiré la foudre de nombreux pays africains. En cause: la vente des droits TV à Sportfive pour un montant d’1 milliard de dollars pour une période s’étalant sur 12 ans. En vertu de cet accord, la société française aura l’exclusivité de la retransmission de toutes les compétitions organisées sous l’égide de la CAF, dont la Coupe d’Afrique des Nations, la Ligue des champions, le CHAN, ainsi que les éliminatoires.
Cette décision obligera les pays africains à passer à la caisse. Faute de quoi, les amateurs de ballon rond ne pourront suivre les matchs des compétitions africaines, y compris ceux de leur propre pays. Selon Al Massae, dans son édition de ce jeudi 25 juin, le Maroc avait opposé un niet catégorique à la signature de ce contrat, jugeant inadmissible de porter atteinte au droit des citoyens de suivre les matchs de leurs équipes nationales et de la CAN. «La Maroc est en train de préparer un dossier solide pour contrer la décision de Issa Hayatou. D’autant plus qu’il n’avait pas signé le contrat octroyant à la CAF la possibilité de vendre les droits TV lors des réunions de cette instance africaine à Zurich (Suisse). La CAF a adressé à maintes reprises des correspondances à la Fédération royale marocaine de football (FRMF), sans obtenir de réponse», souligne le quotidien arabophone.
A noter que l’Algérie et l'Afrique du Sud sont sur la même longueur d’ondes que le Maroc, tandis que la Tunisie et l’Egypte ont opéré une volte-face en signant le contrat en question, alors même que les deux pays y étaient opposés au départ. Pour autant, le président de la CAF, Issa Hayatou, se trouve dans une situation inconfortable au vu du refus catégorique de nombreuses instances importantes du football africain de céder les droits TV à Sportfive.
A en croire Al Massae, le Maroc portera l’«affaire» devant le TAS (Tribunal arbitral du sport), soit devant ce même tribunal qui avait administré une gifle à Hayatou dans le bras de fer l'ayant opposé au Maroc suite aux sanctions prises à l’encontre du royaume après sa demande de report de la CAN-2015.