Grand favori au poste de président de la FIFA, Michel Platini a désormais un adversaire de plus et de poids. Il s’agit d’Ali bin Al Hussein, qui a lancé sa campagne ce mercredi dans la capitale jordanienne, Amman. «Permettez-moi d'être clair, je veux terminer ce que nous avons commencé», a déclaré celui qui s’était incliné face au président sortant Sepp Blatter, le 29 mai dernier.
Ancien vice-président de la FIFA pour l'Asie et président de la Fédération jordanienne depuis 1999, le prince Ali avait créé une petite surprise en poussant Sepp Blatter à un deuxième tour (133 voix à 73), lors des élections de mai dernier, avant de se retirer. «J'étais candidat parce que j'avais la conviction que la Fifa avait besoin de changement. Et j'ai eu le courage de me battre pour le changement quand les autres avaient peur. D'autres se servaient de moi pour faire de la place à eux-mêmes. Ils n'ont pas eu le courage de se porter candidats, mais moi je l'ai fait», a affirmé le dirigeant de 39 ans dans un discours très offensif.
«Il faut de nouvelles têtes et Michel Platini fait partie de ce système, a t-il commenté au sujet de celui qui l’avait pourtant soutenu officiellement en mai. J'ai un profond respect pour lui en tant que joueur mais aussi en tant que président de l'UEFA. J'ai travaillé avec lui, nous avions des accords et des désaccords. Il n'y a rien de personnel là-dedans, mais je ne crois pas qu'il soit la bonne personne actuellement pour faire les réformes.»
Ils sont désormais sept à briguer les commandes de l’instance suprême du foot, très fortement secouée ces derniers mois par les scandales de corruption : Michel Platini, Ali bin Al Hussein, le Brésilien Zico, le milliardaire sud-coréen Chung Mong-joon, le président de la Fédération libérienne Musa Bility, ainsi que les anciens capitaines trinidadien David Nakhid et nigérian Segun Odegbami. Les concurrents de tout ce petit monde seront départagés lors de l’élection qui aura lieu lors du Congrès électif extraordinaire prévu le 26 février 2016 à Zurich.