Le Tribunal de première instance de Youssoufia a tranché. Ce sera, en tout, six ans de prison (soit trois ans pour chacun des inculpés), pour deux mis en cause dans une affaire d’agression et vol à l’encontre de personnes âgées. Les deux personnes condamnées semaient, en effet, la terreur auprès de leurs fragiles victimes pour leur voler le peu de biens que celles-ci avaient sur elles. Une «astuce» aussi sauvage que lâche mais qui vaudra à ses auteurs la prison ferme, et pour longtemps.
Tout a commencé, indique Al Massae dans son édition du mercredi 30 septembre, quand les éléments de la Gendarmerie royale de Shemaïa sont parvenus, au cours du week-end dernier, à arrêter deux individus, âgés respectivement de 22 et 28 ans, pour vol avec violence à l’aide d’armes blanches et mise en danger de la vie d’autrui. L’une des personnes appréhendées est un repris de justice qui venait récemment de sortir de prison pour la énième fois. L’autre faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour vol avec violence.
Les derniers faits remontent à jeudi dernier, soit le 24 septembre, quand une personne d’un certain âge, victime du vol de son téléphone portable en plein marché hebdomadaire et de menaces d’agression au couteau, a déposé plainte. S’en sont suivies des recherches et enquêtes de la Gendarmerie qui ont abouti à l’identification d’un des deux suspects et son arrestation à son domicile, situé à Khmiss Zima. Son complice, qui se trouvait en sa compagnie, a également été appréhendé in situ.
Les perquisitions menées par les forces de l’ordre ont ainsi révélé le pot aux roses et la saisie de cinq téléphones portables, dont celui de la dernière victime.
Placées dans un premier temps en garde à vue, les suspects ont été déférés devant la justice. Et devant le magistrat Younès Rahhali, ils ont avoué s’être spécialisés dans les personnes âgées, incapables de se défendre et facilement manipulables, auxquelles ils volaient les objects et autres sommes d’argent en leur possession à coups de cris, menaces et armes blanches brandies.
Autant dire que les mis en cause mettaient bien de la cruauté dans leurs actes criminels à l'encontre de victimes fragiles. D’où le caractère relativement sévère du jugement prononcé.