Il s’agit des CMC des régions de Casablanca-Settat, de Béni-Mellal-Khénifra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a précisé Younes Sekkouri lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants.
Le ministre a par ailleurs précisé que le budget de 3,6 milliards de dirhams qui était initialement consacré à la réalisation de «cette feuille de route» a été revu à la hausse à 4,4 milliards de dirhams pour permettre le financement d’un ensemble de 12 CMC, dont quatre sont déjà opérationnelles.
«Il y a eu un ralentissement dans la réalisation des travaux parce qu’il avait fallu revoir les cahiers de charges en faveur de certaines entreprises qui avaient du mal à surmonter la flambée des matières premières en raison de la crise», a noté le ministre de l’Inclusion économique.
Jusqu’à présent, quatre CMC dotées d’un total 34.000 places et d’internats de 5.000 lits ont été ouvertes successivement à Agadir, Laâyoune, Rabat et Nador. La CMC d’Agadir compte 3.420 places, dont plus de la moitié a été attribuée aux étudiants, celle de Rabat est dotée de 4.400 places pour lesquelles 1.990 étudiants se sont déjà inscrits, alors que la cité de Nador offre 2.920 places, dont 1.410 ont été accordées à des étudiants. Quant au centre de Laâyoune, il est pourvu de 2.040 sièges, dont 1.250 ont été aussi attribués aux étudiants.
Pour les autres CMC (8), les travaux de réalisation «avancent positivement». «L’ensemble des chantiers (les 8 restants, ndlr) avance, les étudiants se sont inscrits, les enseignants ont été recrutés, l’apprentissage a commencé, le tout a été fait dans un temps record. Sur le plan international, le Maroc a une bonne réputation en la matière», a commenté le ministre.
Younes Sekkouri a aussi donné une idée précise sur la mission de ces CMC. Tout d’abord, a-t-il dit, la réforme pédagogique en matière de formation a introduit «quelque 176 branches nouvelles dans le cursus d’enseignement».
A titre d’exemple, le ministre a cité le cas de la cité de Tamesna (région de Rabat), nouvellement inaugurée par le roi Mohammed VI, spécialisée dans l’hôtellerie et la restauration. Cette cité est dotée «d’un village touristique qui comprend un hôtel 4 étoiles où les étudiants suivent des travaux pratiques dans les métiers de l’hôtellerie».
Les autres cités spécialisées dans l’industrie, l’agriculture, la santé et le préscolaire seront elles aussi dotées de plateformes et de travaux pratiques «adaptés à la nature de la formation qu’elles dispensent».
Avant de conclure, le ministre a été interpellé par des députés au sujet des craintes possibles quant au rôle de «l’intelligence artificielle, qui risque de provoquer un séisme dans le système des cités des métiers».