Actuellement, «Wafira» est en phase de démarrage, avec 50 femmes arrivées à Huelva en janvier 2022 et dont le retour au Maroc est prévu en juin prochain. 200 autres femmes seront concernées par une seconde phase du projet et entreprendront ce même circuit, relaie un communiqué du ministère espagnol de l'Inclusion économique. Financé par l’Union européenne (UE) via le mécanisme de la Facilité de partenariat pour la migration (MPF), le projet «Wafira» vise à renforcer les relations basées sur la collaboration en matière de migration régulière, explique le ministère espagnol de l'Inclusion.
L'une des nouveautés présentées par ce projet est sa conception, conçue pour aligner l'expérience de ces femmes saisonnières qui viennent en Espagne avec leur formation, afin qu'à leur retour au Maroc, elles puissent entreprendre et lancer leurs propres business. Le projet apporte un appui technique et financier aux femmes pour leur permettre de mener à bien cette tâche. D’après le ministère espagnol de l'Inclusion, l’objectif est de contribuer au développement socio-économique de ces travailleuses marocaines. Le projet «Wafira» (qui signifie «abondance» en arabe) est organisé en trois phases.
Une phase préparatoire pour sélectionner les premières participantes et organiser des séances d’information et de préparation avant leur mobilité vers l’Espagne.
Une seconde phase de mobilité, au cours de laquelle se dérouleront les programmes de formation et de renforcement des capacités des saisonnières marocaines participant au projet. L’objectif de cette deuxième étape est de permettre à chacune des candidates de concevoir son plan d’affaires initial, et cela, à la fin des sessions de formations.
La dernière phase de ce projet est celle du retour et de la réintégration des saisonnières, une phase que le premier groupe de saisonnières entreprendra en juin 2022 (les 200 suivantes, durant l'été 2023), et qui consiste à déployer leur propre business ou entreprises, une fois au Maroc. Durant les douze premiers mois après leur retour, elles bénéficieront d'un appui technique du personnel de «Wafira» et de l'ANAPEC, afin de lancer leurs initiatives. Elles se verront aussi octroyer un soutien financier pour assurer le démarrage de leurs activités.
Les partenaires qui ont travaillé ensemble pour donner vie à ce projet sont nombreux. Son développement technique a en effet été rendu possible grâce la contribution du secrétaire d’Etat à la migration, du ministère marocain de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, de l’Agence nationale marocaine pour la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), de l’Organisation internationale du travail (OIT), des coopératives agroalimentaires d’Andalousie, du Centre international pour le développement des politiques migratoires (Icmpd) et de la Commission européenne, précise le communiqué.