Visas Schengen: au marché noir, le prix des rendez-vous atteint 10.000 dirhams

Certains rendez-vous pour le dépôt des demandes du visa Schengen ont été vendus à 10.000 dirhams.. ©ma8 - stock.adobe.com

Revue de presseDésirant voyager en Europe, plusieurs Marocains se voient confrontés à des intermédiaires pour obtenir des rendez-vous dans les agences mises en place par les pays européens pour les Visas Schengen. Ces rendez-vous sont désormais proposés à des montants exorbitants. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 06/08/2024 à 20h35

Les intermédiaires dominent le marché noir des rendez-vous pour l’obtention des visas Schengen. En plein été, ils empochent des sommes colossales, alors que de plus en plus de Marocains cherchent ce fameux sésame pour pouvoir profiter de leurs vacances en Europe.

Comme le révèle le quotidien Assabah dans son édition du 7 août, certains rendez-vous ont été vendus à 10.000 dirhams. Une somme qui dépasse de loin le prix même du visa Schengen dans la plupart des pays européens.

D’après des témoins consultés par le journal, les Marocains désirant voyager à l’étranger, pour leurs vacances estivales ou pour rendre visite à leurs proches, font de plus en plus l’objet de chantage de la part de ces intermédiaires qui détiennent la totalité des rendez-vous.

En clair, il faut payer ces intermédiaires pour avoir accès à un rendez-vous permettant de déposer le dossier pour la demande de visa. «Ce rendez-vous ne garantit pas l’obtention de visa», précise le journal qui s’interroge sur les parties profitant de cette situation.

Car, malgré les appels, les pétitions, les interpellations du gouvernement par les parlementaires, rien ne semble pouvoir freiner ces intermédiaires qui profitent du besoin des demandeurs de visas d’un rendez-vous rapide pour le proposer à des sommes importantes.

D’après des sources informées, il est désormais quasi impossible de décrocher seul un rendez-vous pour l’obtention du visa Schengen. De quoi contraindre les Marocains à se tourner, contre leur gré, vers ces intermédiaires et payer le prix fort pour avoir ce rendez-vous.

Alors que le sujet s’est invité au Parlement à plusieurs reprises, des députés ayant exhorté le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à intervenir, aucune décision ni action n’est venue mettre fin aux agissements des intermédiaires qui tirent profit de cette situation.

Par Khalil Rachdi
Le 06/08/2024 à 20h35