Viols de mineures: un remake de l’affaire de Tiflet à Tata, un an de prison seulement pour six pédophiles

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Revue de presseLa cour d’appel d’Agadir a condamné six accusés poursuivis pour viol sur une mineure à Tata à une année de prison. Un verdict très clément, qui rappelle celui de la petite fille de Tiflet, et qui avait soulevé un tollé général. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 29/05/2023 à 17h30

Des défenseurs des droits de l’homme ont dénoncé le verdict prononcé par la Chambre criminelle de première instance près la cour d’appel d’Agadir, qui a condamné à un an de prison ferme six individus poursuivis, à Tata, pour le viol d’une mineure âgée de moins de 16 ans.

Al Ahdath Al Maghribia relaie, dans son édition du mardi 30 mai, que quatre des accusés ont été libérés après avoir purgé leur peine, le cinquième est toujours en fuite, tandis que le sixième a vécu huit mois dans une maison de redressement pour mineurs.

Les parents de la victime, Fatima-Zahra, qui est tombée enceinte après le viol, n’ont porté plainte pour agression sexuelle qu’après que leur fille a accouché d’une petite fille, aujourd’hui âgée de 12 mois.

Plusieurs militants des droits des femmes et des enfants sont entrés en scène pour dénoncer le traitement judiciaire réservé à cette affaire.

Ils considèrent que le jugement prononcé à l’encontre de ces six accusés, qui ont violé et agressé cette jeune fille dans la ville de Tata, est inéquitable. Ils en appellent au durcissement des peines contre les auteurs de ces crimes sexuels,, pour protéger les enfants de toutes sortes de violences.

Al Ahdath Al Maghribia souligne que ces ONG réclament que plusieurs textes législatifs soient révisés, de manière à être conformes aux conventions internationales.

L’affaire de cette jeune fille de Tata rappelle celle de la petite fille de Tiflet, âgée à peine de 11 ans, qui avait été violée par trois individus qui n’ont écopé que de deux ans de prison ferme en première instance.

Une condamnation qui avait été considérée comme étant très clémente par les observateurs, et qui avait suscité un tollé d’indignations et de colères dans l’opinion publique.

Il avait fallu attendre le jugement en appel pour que les pendules de la justice soient remises à l’heure, avec la condamnation du principal accusé à 20 ans de prison ferme, et les deux autres à 10 ans de prison chacun.

Par Hassan Benadad
Le 29/05/2023 à 17h30