Karim et sa petite famille, le père Mohamed Benabdeslam et sa mère Ouafaa Jdidi vivent dans un appartenant du quartier chic de Hay Ryad à Rabat. Ils font partie des familles rbaties qu’on qualifie de «nobles».
«Karim, mon fils dira le père, a obtenu son doctorat en études islamiques jeudi auprès de l’Institut Dar El Hadith El Hassaniya», un prestigieux établissement supérieur enseignant les études islamiques depuis les années 1970. De nombreux oulémas de l’islam modéré et tolérant y ont été formés. Karim raconte que son cursus scolaire n’a pas été simple, il a galéré depuis l’âge de trois ans où les signes de l’autisme ont apparu.
Mais grâce à la détermination de la famille, celle-ci a pu gagner le pari de sa scolarité dans les cycles primaire et secondaire. «Le cycle primaire a été très difficile car aucune école n’a voulu retenir Karim à l’exception d’une école privée», a affirmé le père, les larmes aux yeux. «Au cycle secondaire, les choses ont commencé à s’améliorer jusqu’à l’obtention par Karim du baccalauréat puis de la licence», racontent les parents.
Karim a soutenu jeudi dernier la thèse de son doctorat sur le thème «La révélation de Jésus entre l’évangile et le coran». Une thèse qui lui a valu la mention «très bien».
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Karim n’a pas trouvé de mots pour louer le dévouement de ses parents à son égard. À la fin de notre entretien, il fait savoir qu’il est un grand amateur de la musique et des chants à la gloire du prophète Sidna Mohammed. Avant de nous quitter, Karim a montré ses talents artistiques en jouant un morceau de musique.
L’autisme est un trouble de neuro-développement, «c'est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliquées dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales. Depuis 1996, l'autisme est reconnu comme un handicap.
