Les derniers bidonvilles de la capitale, composés de baraques de fortune recouvertes de tôle ondulée, ont finalement été rasés dans les quartiers populaires de Yaâcoub El Mansour, El Akkari et l'Océan.
Ces "baraques de la honte", qui résistaient depuis plusieurs décennies, ont finalement cédé et ont donc été ratissées par les bulldozers des autorités de la wilaya de Rabat, en contrepartie du relogement ou de l'indemnisation de leurs habitants, soit, au total, près de 10.000 personnes.
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Bien que des habitants s'estiment lésés, et jugent que les indemnisations qui leur ont été versées dont "rudimentaires", les autorités de la wilaya, en collaboration avec le ministère de l’Habitat, ont fait de leur mieux pour accorder à chaque habitant d'une baraque le choix entre une compensation financière de 150.000 dirhams, ou l'octroi d'une parcelle de terrain d'une superficie de 70 mètres carrés dans à Ain Aouda, à 20 km au sud-ouest de Rabat, ou encore la mise à leur disposition d'un appartement, d'une superficie de 60 mètres carrés à Témara, ville limitrophe, située au sud de Rabat.
La ministre de l'Habitat, Nouzha Bouchareb, vient pour sa part de confirmer "la volonté de [son] département de poursuivre la lutte contre les bidonvilles", affirmant que, jusqu’ici, le programme "Villes sans bidonvilles"a permis d'éradiquer 200.000 baraques sur un total de 400.000 baraques recensées.