En partenariat avec les entreprises chargées de la gestion de la restauration dans les prisons dans la région de Souss-Massa, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a organisé la première édition du concours MasterChef au profit des détenues et des détenus de la prison d’Aït Melloul.
Ce concours, doté de prix importants, vise à a encourager les pensionnaires des établissements pénitentiaires à faire montre de leur talent dans le domaine culinaire. Il s’inscrit aussi dans la stratégie de la DGAPR visant à aider les détenus à affirmer leurs aptitudes et capacités, dans tous les domaines, en vue de leur réinsertion, comme nous l’explique Abdelaziz Ouanim, directeur du centre pénitencier «Aït Melloul2».
Plusieurs détenus des prisons de Guelmim, Tiznit, Taroudant et de la prison «Aït Melloul1» ont pris part à cet événement. Et ce, dans la joie et la bonne humeur. Mais l’ambition de l’emporter était de mise.
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Bien avant d’arriver à ce stade de la compétition, les concurrents ont suivi une formation sur les techniques de cuisine. «Au départ, nous avions organisé des concours au niveau des prisons pour choisir les meilleurs avant de leur dispenser le savoir-faire en la matière», nous explique Mohamed Choukri Sbai, membre du jury.
Il s’agit, nous précise-t-on, d’un concours régional. Le vainqueur, celui de la prison de Taroudant, participera au concours national. «Toutes les conditions ont été garanties pour que ce concours se passe dans les meilleures conditions possible. Nous avons tenu compte des consignes sanitaires et surtout de la propreté. Rien n’a été laissé au hasard», souligne Zouheir Mouloud, responsable du service social au sein de la «Aït Melloul2».
S’exprimant devant Le360, Imad, le vainqueur de cette compétition, n’a pu cacher son émotion. Tout en souhaitant bonne chance à ses collègues, il avoue sa fierté de participer à l’édition qui se tiendra à Casablanca, une sorte de prélude pour la finale.
Il y eut certes un vainqueur, mais tous les participants ont été vraisemblablement heureux d’avoir été conviés à cette expérience hors pair. Et c’est un nouveau point à mettre à l’actif de la DGAPR, reconnaît-on, unanimement.