Comme toutes les destinations touristiques du Royaume, le village d'Imlil, dans le Haut Atlas, est lui aussi frappé de plein fouet par la crise économique consécutive à la pandémie du Covid-19, et donc par l'absence de touristes.
Cette situation a fortement impacté toutes les activités de trekking et de randonnées en montagne, et tout particulièrement celle des muletiers d'Imlil, qui se sont retrouvés sans ressources.
“Les gens ici ne travaillent pas depuis huit mois. L'activité est en arrêt. Nous n'avons plus de quoi nourrir les bêtes. C'est la seule activité dont on dispose pour vivre”, explique, impuissant, l'un des muletiers du village.
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Commerçants, vendeurs ambulants…Tous les habitants, qui tiraient leurs revenus, de manière directe ou indirecte, de l'activité touristique disent souffrir de cette situation. Ils se contentent actuellement de la présence de quelques randonneurs marocains, pour la plupart habitants de Marrakech, qui se rendent à Imlil au cours des week-ends.
“Ce n'est pas comme avant, mais on commence à voir du monde pendant les week-ends. Mais que des Marocains”, explique Hamid, vendeur de produits d'artisanat à Imlil.
Quant aux guides, pour la plupart natifs de la région, ceux-ci se sont retrouvés au chômage. Toute leur activité était dirigée vers les touristes étrangers, qui souhaitaient tenter l'ascension du mont Toubkal, plus haut sommet d'Afrique du Nord, qui culmine à 4.167 mètres.
“Avant, on travaillait chaque jour avec les étrangers. Maintenant, il y a quelques Marocains qui viennent découvrir les paysages, mais ils sont rares”, explique l'un des jeunes sherpas de la région.