Derb Omar, dans le centre-ville casablancais. Dans ce quartier commerçant et fourmillant d'activités diverses et variées, se concentre l'essentiel des papeteries et des grossistes en papeterie de la métropole. A J-10 de la rentrée scolaire, ces commerçants font part de leur mécontentement, devant l'équipe dépêchée par Le360.
Alors qu'à cette période de l'année, leur commerce est florissant, les parents d'élèves se précipitant, comme à chaque rentrée, pour l'achat des fournitures scolaires pour leurs enfants, cette année, il n'en est rien.
La raison en est la décision prise le samedi 21 août dernier en soirée par le ministère de l'Education nationale, de laisser le choix aux parents d'opter pour un enseignement à distance ou présentiel, autrement dit en classe, pour leurs enfants.
Et de fait, les propriétaires des papeteries se retrouvent devant une demande presque inexistante.
Devant Le360, ils en imputent directement la responsabilité au ministre de l’Education nationale, Saaïd Amzazi, pour la décision qu’il a prise, et qu'ils jugent très tardive.
Ils expliquent aussi qu’ils ont déjà effectué leurs commandes en prévision de cette rentrée scolaire, et ont déjà, pour la plupart, stocké des fournitures achetées au Maroc, ou importées, afin de se préparer au rush qu'ils allaient, du moins le croyaient-ils, devoir affronter comme chaque année.
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En lieu et place, ils sont aujourd'hui confrontés à un mélange de colère et de frustration, palpable lors des discussions qui ont eu lieu au cours de ce reportage.
Après plusieurs mois d’arrêt dû au confinement, ces propriétaires de papeteries pensaient à un retour à une activité normale, et comptaient beaucoup sur cette rentrée scolaire, qui représente une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel, pour renflouer leur caisse.
Last but not least, ces commerçants ont expliqué que cette situation, pour le moment très préoccupante, pourrait bien dégénérer en un scénario catastrophe, si les parents d'élèves n'affluaient pas pour acheter leur marchandise... Viendra, en effet, le jour où leurs fournisseurs voudront récupérer leur dû.