Le café Argana est fermé, les artistes de rue sont toujours absents et pas de halka, ni de shows. Depuis plusieurs mois, la mythique place Jemaâ El Fna à Marrakech reste inanimée.
Une situation étrange et inédite pour ses commerçants et artisans, comme en témoigne Abdelhak Belkhadir, président de l’Association des commerçants et artisans de Souk El Jdid, contigu à Jemaâ El Fna. «Ici à Marrakech, on compte beaucoup sur le tourisme. Pour l'instant, il n'y a rien, peut-être qu’il y aura plus de monde prochainement après l'ouverture des aéroports», espère-t-il, interrogé par Le360.
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Les marchands de jus de fruits se montrent, quant à eux, plutôt optimistes après l'arrivée d'un premier groupe de touristes français, le week-end dernier. Condamnés à mettre fin à leurs activités à 23 heures, ils réclament toutefois davantage d’assouplissement des mesures restrictives.
«Nous demandons d'abord l'ouverture des routes pour encourager le tourisme national en attendant le retour des étrangers. Nous souhaitons également la levée de la fermeture à 23 heures, car à Marrakech, l’activité commence tard dans la nuit», explique Youssef, vendeur de jus d’orange.
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Les restaurateurs ambulants souffrent également de cette crise sans précédent. Certains n'ont d'ailleurs toujours pas repris le travail, faute de clients.
«Jemaâ El Fna est presque vide. Ça me rend personnellement triste. Les clients qu'on voit ici sont pour la plupart des habitants de Marrakech, mais ils sont peu nombreux, car la crise a impacté leur pouvoir d’achat. Il faut que les routes et les aéroports rouvrent pour que la vie reprenne ses droits», conclut, pour sa part, Bendich Mbarek, président de l'Association des restaurateurs de Jemaâ El Fna.