Le360 s'est rendu près de Kénitra, à l'embouchure de cet oued long de 620 kilomètres, qui prend sa source dans les montagnes du Moyen Atlas, traverse la plaine du Gharb et finit sa course dans l'océan Atlantique.
Dès l'entrée de cette embouchure, le visiteur est déstabilisé par une odeur nauséabonde, due aux rejets des eaux usées de la région qui se déversent en toute impunité dans les eaux de l'une des plus importantes ressources hydrauliques du pays.
Le fleuve est d'une couleur verdâtre, signe que l'eau est polluée, ont expliqué des riverains, interrogés par Le360.
"Les Kénitréens ont reçu des promesses de dépollution de l'oued depuis plusieurs années, mais les dirigeants qui se sont succédés à la tête de la municipalité n'ont rien entrepris dans ce sens", ont regretté des habitués de cette corniche, dont les contours et lieux commencent à se dégrader (commerces, habitations, routes, éclairage public, ancien port).
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Pour Le360, des jeunes ont fait par de leur regret face à cette situation et appelé les pouvoirs publics à dépolluer le fleuve et à réhabiliter la corniche et la digue du fleuve.
Le Sebou est navigable sur 17 km dans sa dernière partie, jusqu’à Kénitra. Il compose le bassin du Sebou d'une superficie de 40.000 km2. Ce bassin, selon une documentation, est l'un des plus importants du Royaume. Une population totale de 5,9 millions d'habitants y vit actuellement.