Vidéo. Démolition du bidonville "Thomas" à Casablanca: les habitants partagés entre joie et nostalgie

Début de démolition du bidonville «Kariane» Thomas, à Casablanca.

Début de démolition du bidonville «Kariane» Thomas, à Casablanca. . Le360

Le 01/07/2021 à 16h42

VidéoCe début de semaine a été marqué par le début des opérations de démolition du «Kariane» Thomas de Casablanca et de relogement de ses habitants qui n’attendaient que cela. Une équipe dépêchée par Le360 s’est rendue sur les lieux au lendemain du début de l'opération, mercredi 30 juin 2021, pour recueillir le sentiment des habitants.

Les opérations de démolition et de relogement des habitants du "Kariane" Thomas ont débuté mardi 29 juin. C’est avec nostalgie, mais beaucoup de joie que les riverains de ce bidonville, qui pour la plupart habitent le bidonville depuis plus de 50 ans, ont témoigné pour Le360.

«C’était la maison de mon grand père, nous avons tous grandi ici avec mes frères et sœurs. Nous sommes un peu tristes, ce n’est pas facile, mais vivre dans ces conditions ce n’était plus possible», indique une ancienne habitante du "Kariane".

Cette opération, programmée de longue date, avait dû être reportée en raison de la pandémie de Covid-19, mais au vue de l’amélioration de la situation sanitaire, elle a pu démarrer ce mardi 29 juin. La démolition a débuté avec les différents locaux des artisans du «kariane» et les maisons des habitants bénéficiant du programme de relogement.

«Tout c’est bien passé et je remercie le roi Mohammed VI ainsi que les autorités pour tout cela. Nous avons pu bénéficier d’un très beau terrain de 84 m² à Mediouna et nous en sommes très contents», confie cette mère de cinq enfants.

L’opération de démolition se fera en parallèle de l’opération de relogement et au cas par cas. Dès que le dossier de la famille est complété, elle bénéficie d’un relogement et l’habitat insalubre est détruit, a déclaré une source de l'autorité locale.

La destruction des baraques du bidonville Thomas s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’habitat insalubre qui gangrène le quartier de Sidi Moumen, à Casablanca, depuis de longues années.

Par Mehdi Heurteloup et Khadija Sebbar
Le 01/07/2021 à 16h42