Comme à Casablanca, plusieurs écoles publiques et établissements privés de Rabat, situés dans des quartiers placés à l'isolement en raison de foyers épidémiques du Covid-19, ont été invités par le ministère de l'Education à adopter l'enseignement à distance jusqu'à nouvel ordre.
Toutefois, la plupart des autres établissements scolaires, non concernés par cette mesure, ont accueilli dans "la discipline et l'enthousiasme" leurs élèves.
Ainsi, à Skhirat, dans la grande banlieue de Rabat, l'école primaire Ibn Zidoune, considérée comme un établissement modèle au Maroc au regard de son corps enseignant performant, a ouvert aujourd'hui ses portes à près de 500 élèves.
Ceux-ci sont arrivés par petits groupes au cours de la matinée. La rentrée scolaire "se déroule en effet par étapes, selon les niveaux et les jours", explique le directeur de cet établissement, Mounir El Aziz.
Dans chaque classe, le respect de la distanciation impose un effectif maximal de 20 élèves. L'établissement se limite en effet à 50% de sa capacité d'accueil.
A Ain Atiq, une autre petite ville limitrophe de Skhirat, le collège Mouad Ben Jabal a lui aussi repris les cours. Son directeur, Salah Harfi, veille au grain.
Lire aussi : Rentrée scolaire et Covid-19: jusqu’à quel point les enfants sont-ils exposés au danger?
Siham El Amri, professeure d'arabe, explique qu'en raison de la pandémie, la durée des cours a été réduite. "Cette année, les programmes dans leur forme présentielle ont diminué", précise-t-elle.
Quant au directeur de ce collège, Salah Harfi, il a la lourde responsabilité d'une application stricte du protocole sanitaire.
"Si par malheur, un cas [présentant les symptômes du Covid-19] venait à être détecté dans le collège, nous serions astreints à le placer immédiatement à l'isolement avant d'alerter l'ensemble des autorités", explique-t-il.