Casablanca et Meknès arrivent en tête des villes où le plus grand nombre de cas contaminés par le coronavirus sont recensés au Maroc. Lors de son point de presse quotidien, hier, lundi 30 mars à 18 heures, le ministère de la Santé, représenté par Mohamed Lyoubi, directeur de l’épidémiologie dans ce ministère, a livré de précieux éléments qui permettent d’y voir plus clair.
Lors de son intervention, Mohamed Lyoubi a désigné la tenue de festivités, des funérailles et un voyage touristique en groupe, qui ont été des foyers de contamination au Maroc.
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Plus concrètement, parmi les cas confirmés à Casablanca, 45 ont été en contact de personnes ayant assisté à une fête, alors qu’à Meknès, 47 cas de contamination sont recensés parmi un groupe de touristes de retour d’un voyage en Egypte, ou ayant été en contact avec d’autres personnes ayant pris part à ce voyage.
Mohamed Lyoubi, qui est également professeur de médecine, a ajouté qu’il était prévisible de voir le bilan annoncé s’alourdir, autant pour les cas de contamination que pour les décès (33 à ce jour), puisque nous sommes entrés dans la deuxième phase de l’épidémie.
Quid de la létalité du virus?Au Maroc, le taux de létalité (c'est à dire le nombre de patients décédés par rapport au total des personnes contaminées par le coronavirus) reste, selon Mohamed Lyoubi, dans les normes, comparativement à celui enregistré dans les pays les plus proches du royaume, en Europe.
Ce taux au Maroc est de 6,2%, et ce sont surtout les personnes âgées qui périssent de complications liées au fait d'avoir contracté le Covid-19. Selon les statistiques du ministère de la Santé, les personnes décédées des suites du Covid-19 sont, en moyenne, âgés de 66 ans et plus, et nombre d’entre elles souffraient auparavant de maladies chroniques. En effet, 82% des personnes décédées souffraient de maladies chroniques, en premier lieu d'ordre respiratoire.
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Ce responsable du ministère de la Santé a ajouté que le retard de confirmation des cas avérés de contamination au coronavirus était un facteur déterminant, à même de permettre de sauver des vies. Pour le Pr. Lyoubi, 85% des malades décédés au Maroc se trouvaient déjà dans un état grave au moment du début de leur prise en charge sanitaire. Mais ce que le responsable du ministère de la Santé omet de dire, c’est que le nombre de tests de dépistage au Covid-19 est excessivement bas au Maroc.
Du 1er au 31 mars à 13 heures, seulement 2801 tests de dépistage au Covid-19 ont été effectués, un nombre est très insuffisant pour détecter prématurément la maladie, et pouvoir sauver des patients.