La rentrée scolaire aura lieu le 7 septembre 2020. Et ce n'est plus un secret pour personne, l'enseignement se fera, cette année, à distance et en présentiel selon le choix des parents. C'est ce qu'a annoncé, il y a une semaine, le ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, créant une vague de mécontement auprés des parents d'élèves. Plusieurs ont vu dans cette décision une solution de facilité et une manière, pour le département de tutelle, de se délester de ses responsabilités.
Zineb Aboutaj, directrice pédagogique d'un groupe scolaire du quartier Ain Chock, à Casablanca, considère, pour sa part, que cette décision du ministère de l'Education nationale n'était pas facile à prendre. Si plusieurs parents d'élèves déclarent qu'il aurait mieux valu décreter une année blanche plutôt que de mettre les parents face à ce choix cornélien, cette éducatrice souligne qu'une année blanche reviendra à condamner toute une génération à un analphabétisme chronique.
"Le ministre a eu raison de dire qu'une année scolaire blanche est pire que le coronavirus. Les élèves, lorsqu'ils reprennent en début d'année, en septembre, ont déja tout oublié. Ils sont comme une feuille blanche. Les enseignants passent tout le mois de septembre à faire des révisions, alors imaginez-vous une année sans présence à l'école", lance Zineb Aboutaj sans mâcher ses mots.
Cette directrice pédagogique affirme, par ailleurs, que la majorité des parents d'élèves inscrits dans leur établissement ont choisi l'enseignement en présentiel.