Différentes décharges anarchiques subsistent à Casablanca, notamment dans les quartiers Gauthier, Mers Sultan et Derb Ghallef.
Malgré le fait que ces quartiers se trouvent au centre de la capitale économique, la gestion des ordures ménagères qui y sont entreprosées pose problème. Les trottoirs environnant les bennes à ordure sont sales, dégageant des odeurs nauséabondes, ce qui incommode et pose des problèmes sanitaires aux riverains.
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A Derb Ghallef, un habitant interrogé par Le360 témoigne: «tous les commerçants du marché, les poissonniers, les bouchers viennent déposer leurs ordures ici, c’est le seul endroit où il y a des bennes… La société a changé, et nous, on doit attendre trois jours avant qu’ils ne viennent. C’est le citoyen qui paie les frais».
Au quartier Gauthier, même son de cloche, une habitante qui n’a pas voulu être filmée confie qu'à plusieurs reprises, les alentours des bennes ont été nettoyés, mais que le problème reste le même. Les restaurateurs environnants ne possédent pas leurs propres bennes, et utilisent celles des habitants, ce qui crée un surplus d’ordures. Les chiffonniers, avec leurs charrettes à bras, éventrent les sacs poubelles et déversent les ordures sur le sol.
Un habitant du quartier très huppé de Racine, de passage à Gauthier, interrogé par Le360, s’indigne quant à lui de l’état dans lequel se trouve Casablanca. Il indique, en outre, qu’il existe une véritable décharge à ciel ouvert dans son quartier, où les rats prolifèrent alors que le coût d'un appartement dans ce quartier figure parmi les plus onéreux de la métropole.
Le quartier Mers Sultan, ancien fleuron du centre-ville de Casablanca, est aujourd'hui mal famé, selon le témoignage apporté par cette directrice d'un laboratoire d’analyse médical situé juste en face du trottoir où sont posées les bennes à ordure de la rue. Elle s"afflige la vue qu'offre les bennes à ordures qui débordent juste en face de son lieu de travail.
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En ce qui concernent la gestion de leurs ordures ménagères, Casablancais interrogés paraissent désespérés, à bout de forces. Entre le manque de bennes ou de points de dépôt des ordures, les restaurateurs qui utilisent les mêmes bennes que les habitants et les recycleurs de déchets, qui passent à intervalles réguliers avec leur charrette à bras, et qui éventrent les sacs poubelles et déversent ensuite les ordures sur le sol, ces nouveaux gestionnaires de la propreté urbaine que sont Averda et Derichbourg, auront fort à faire.