Dès l'aube, les fidèles ont convergé en bus ou à pied vers le mont Arafat, ou Jabal al-Rahma ("mont de la Miséricorde"), dans l'ouest du royaume.
Des centaines de bus transportant les pèlerins venus du monde entier ont formé des files interminables, crachant sans discontinuer leur gaz d'échappement.
Des milliers de fidèles ont dormi à la belle étoile, sur un tapis de prière ou un bout de carton au bord de la route. Des camions, postés à intervalles réguliers, ont distribué des bouteilles d'eau et des repas. Le nom du bienfaiteur ornait les flancs des véhicules.
Des déchets en tout genre jonchaient le sol. Des travailleurs, majoritairement originaires d'Asie, observaient sans broncher les amas de détritus, qu'ils devaient ramasser en fin de journée. Des hélicoptères sillonnaient les airs.
Rassemblés sur les flancs de cette colline rocailleuse et grisâtre, hommes et femmes tout de blanc vêtus, ont commencé à se recueillir dans une atmosphère de dévotion, les paumes tournées vers le ciel, le regard fixant l'horizon.
"Vraiment, je suis très satisfait", confie malgré la chaleur Lassina Coulibaly, un Malien de 47 ans, employé dans le secteur commercial. "La fatigue fait partie du pèlerinage, c’est même cela qu’on recherche", dit encore ce père de sept enfants.
De nombreux pèlerins étaient munis d'ombrelle pour s'abriter du soleil brûlant.
Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam que tout musulman est tenu d'accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens.