A 10 jours de la rentrée scolaire, prévue le 1er septembre au Maroc, une nouvelle polémique fait son apparition. L’Alliance des libraires du Maroc pousse un coup de gueule contre les écoles privées qui commercialisent les manuels et les fournitures scolaires. Cette association, dans un communiqué rendu public et dont Le360 a obtenu copie, s’est dite consternée face à cette situation jugée inacceptable et qui vient braver toutes les lois.
«Au sein de l’Alliance des libraires au Maroc, nous dénonçons ces pratiques et comportements contraires à toutes les lois, et anti-déontologiques, de certaines institutions de l’enseignement privé au Maroc et qui consistent à vendre aux élèves les livres et les fournitures à chaque rentrée scolaire. Nous tenons à rappeler que cela vient en contradiction avec toutes les circulaires du ministère de l’Education nationale», fait savoir l’Alliance.
En tenant ces propos, le regroupement des libraires exprime clairement l’idée que ces écoles privées sont hors-la-loi lorsqu’elles s’acharnent, à chaque début d’année scolaire, à vendre elles-mêmes les fournitures et les manuels aux parents d’élèves. Si la plupart des écoles doivent faire parvenir aux libraires la liste des manuels sélectionnés par les professeurs, pour que ces derniers puissent à leur tour commercialiser les ouvrages et les fournitures, certaines écoles en effet font payer les frais de tout ce dont un élève a besoin et les mettent à sa disposition à la rentrée.
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C’est souvent comptabilisé dans les frais d’inscription. Ce qui finalement consiste à court-circuiter les libraires dont le métier exclusif est de vendre les livres et les fournitures. «Il est clair que certains établissements manipulent les parents d’élèves en les obligeant de manière indirecte à acheter les manuels scolaires de chez eux en sachant que les grands perdants de ce phénomène illégal et qui est en pleine expansion, sont les libraires» souligne le communiqué.
L’Alliance des Libraires au Maroc, dont le siège se trouve à Salé, insiste sur le fait que la mission principale des écoles est l’enseignement et l’éducation et non pas le commerce. Partant de cette réalité, le bureau exécutif de l’association demande à la tutelle ministérielle d’intervenir le plus rapidement possible pour mettre fin à ce qu’elle considère être une exploitation abusive qui se fait avec la complicité des importateurs de manuels de l’étranger.