Les licences et autorisations de commerce en demi-gros d’alcools, vins et spiritueux pourraient être un nouveau sujet de divergence entre Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, et Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement, en cette fin d’année. Dans son numéro de ce jeudi 24 décembre, Al Massae rapporte les derniers chiffres du département de tutelle à ce propos. Ainsi, l’on apprend que le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime a étudié vingt-trois dossiers de demandes d’autorisation en 2015. Il a en outre délivré deux autorisations de commerce d’alcool à des semi-grossistes. De même, il a accordé deux licences pour le commerce de spiritueux.
Les données issues du contrôle régulier de ce segment font également état du renouvellement de treize agréments de production de vins. La reconduction de ces agréments a été validée par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE).Les deux établissements ont par ailleurs délivré 126 agréments et 17 décisions pour bénéficier du label d’Appellation d’origine garantie (AOG) et contrôlée (AOC) à cinq producteurs de vins. Rappelons que, selon les données de l’ONSSA, «le patrimoine viti-vinicole compte quatorze AGO et trois ACO. Par ailleurs, le régime des appellations d’origine des vins au Maroc est régi par un décret et cinq arrêtés ministériels».
Selon un rapport présenté au Parlement, lors des discussions autour de la Loi de Finances 2016, l’année en cours a enregistré 155 autorisations d’importations de vins et acides acétiques à des fins industrielles ou pour utilisation en laboratoires ou en pharmacie. En outre, l’ONSSA a étudié quarante dossiers de conformité au Décret n°2-12-389 du 11 joumada II 1434 (22 avril 2013) fixant les conditions et les modalités d’étiquetage des produits alimentaires. Ces dossiers concernaient des vins, alcools et spiritueux importés ou fabriqués au Maroc.
L’année 2016 promet une hausse du rythme de travail du ministère en charge de ce segment. Selon le journal, il est prévu l’octroi de 500 autorisations d’importation d’alcools à usage industriel, 10 agréments pour des centrales de distribution et 10 licences pour débits de boissons alcoolisées. A cela s’ajouteront 220 autorisations pour l’utilisation de labels AGO et ACO. Pour finir, le ministère devra se pencher sur 12 dossiers de demandes d’autorisation pour le commerce d’alcool en demi-gros.