C’est parti. Les essais cliniques pour la phase III du vaccin anti-covid-19 du laboratoire chinois Sinopharm ont officiellement débuté au Maroc. Après l’accueil de premiers volontaires à Rabat, au CHU Ibn Sina et à l’hôpital militaire de la capitale, l’opération a été lancée à Casablanca. Ce lundi 14 septembre, le CHU Ibn Rochd a accueilli trente-deux volontaires, a indiqué le professeur Abdelfattah Chakib, spécialiste des maladies infectieuses dans ce CHU de la métropole, et membre du comité technique et scientifique du ministère de la Santé.
Plusieurs autres participants rejoindront les structures dédiées à ces essais dans les prochains jours, explique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 15 septembre. Cette étape des essais cliniques, portant sur des participants protégés par tout un arsenal juridique, est la plus importance, après le succès qu'ont connu les deux premières phases de ce vaccin encore expérimental.
Au cours de cette ultime étape, les volontaires resteront sous contrôle et suivi médicaux durant une période d’au moins 40 jours. Même si les premiers résultats seront dévoilés au bout de quinze jours, l'équipe qui dirige ces travaux de recherches cliniques ont opté pour un délai maximal de quarante jours pour des résultats plus précis. De même, les essais sont effectués sur une population diversifiée pour récolter des données assurant la qualité et le succès de l’opération ainsi que l’efficacité du vaccin recherché. Les volontaires, précisent les sources du quotidien, se feront administrer une dose de ce vaccin expérimental, puis poursuivront leurs activités quotidiennes, mais tout en restant sous une surveillance médicale rigoureuse.
Ainsi, ils seront appelés à se rendre régulièrement aux laboratoires en vue de faire des analyses et des diagnostics. En cas d’apparition de symptômes, ils devront immédiatement le signaler à l’équipe chargée de ce suivi, selon un protocole qui leur a été présenté dès le premier jour. Cette opération est supervisée par un comité d’éthique, et elle est conduite dans le respect de la loi et de la protection des personnes participant à ces essais, qui sont également protégés par la loi relative à la protection des données à caractère personnel. En cas de succès de ces essais cliniques, selon Khalid Aït Taleb, le ministre de la Santé, le Maroc sera alors prêt à produire lui-même ce vaccin, indique le quotidien.