Une "tanjia" à la charogne

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Revue de presseKiosque360. Les services de police de Marrakech viennent d’arrêter deux individus en flagrant délit de commercialisation de viande avariée destinée à la préparation de la célèbre "tanjia".

Le 06/07/2014 à 21h50

Les services de contrôle de la sécurité sanitaire ont du pain sur la planche pendant le mois de Ramadan. Mais, à eux seuls, vu l’immensité de la tâche, ils ne peuvent presque rien faire sans la collaboration des citoyens et des services de sécurité voire sans le soutien des opérateurs de la restauration. C’est d’ailleurs grâce à un professionnel de la boucherie à Marrakech que la police de la ville ocre a pu mettre la main sur deux individus qui procédaient à l’abattage clandestin d’animaux dont la viande est destinée à la préparation de la "tanjia". Un mets très prisé par les Marrakchis qui optent pour des repas tardifs et en famille dans les espaces verts de la région.

Selon Al Massae, dans sa livraison de ce lundi 7 juillet, une association locale de chevillards a longtemps pisté les deux individus qui inondaient certains marchés de viande avariée. Ils ont été pris récemment en flagrant délit dans une maison du quartier El Massi où ils avaient introduit deux bêtes déjà mortes. Pendant que l’un des chevillards est resté sur place, un autre est parti alerter les services de police de l’arrondissement de Sidi Youssef Ben Ali. Une fois sur place, explique Al Massae, les policiers ont pu saisir 480 kilogrammes de viande impropre à la consommation provenant des deux bêtes et que les deux compères s’apprêtaient à écouler sur les marchés de la ville ocre. Ils ont également saisi les parties supérieures des deux bêtes et des abats. Des dizaines de consommateurs auraient évité l'irréparable à en croire le quotidien. Selon les analyses, il s’est avéré que les deux bêtes étaient atteintes d’une affection hépatique.

Al Massae conclut en affirmant que les viandes avariées ont été détruites selon les règles en vigueur dans ce genre de cas et par les services vétérinaires et sanitaires. Quant aux deux individus pris la main dans le sac, ils ont été mis sous écrou en attendant la fin de l’enquête menée par les services de la police judiciaire. Il est surtout question de savoir si les deux individus interpellés agissaient seuls ou s’ils faisaient partie d'un réseau bien organisé.

Par Fatima Moho
Le 06/07/2014 à 21h50