Agé de 24 ans, l’homme, un Allemand d’origine ghanéenne, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour des affaires en lien avec le trafic de drogue. Pourtant, il a réussi à passer tranquillement les contrôles de plusieurs aéroports, notamment celui d’Istanbul, jusqu’à parvenir à Tanger. Mais là, la vigilance des services de sécurité marocain a permis de l’identifier et de l’interpeller.
Dans son édition du lundi 1er mai, Al Akhbar revient sur l’arrestation, ce week-end, par les services de sûreté de l’aéroport de Tanger, de cet individu faisant l’objet d’une notice rouge d’Interpol. Le quotidien indique que le jeune homme avait emprunté un avion en provenance d’Istanbul pour rejoindre la ville du Détroit. Mais, lorsque les services de sûreté ont vérifié son identité, ils se sont rendu compte qu’il faisait l’objet d’une notice d’Interpol, sur demande du Bureau central d’investigation de Wiesbaden, en Allemagne. En effet, l’individu est soupçonné d’être impliqué dans des opérations de trafic international de drogue.
D’après le quotidien, il a été immédiatement placé en détention, en attendant d’être présenté devant la justice. Pour l’instant, une enquête a été ouverte, surtout au regard du contexte dans lequel est intervenue l’arrestation. En effet, le journal fait remarquer que celle-ci a eu lieu quelques jours après une importante saisie de drogue au port de Tanger Med, ce qui a poussé les enquêteurs à explorer la piste de sa relation avec l’opération déjouée.
L’objectif est aussi de savoir si le jeune homme, connu des mafias d’Amérique latine, est venu au Maroc pour prendre sa revanche suite à l’échec de l’opération en question, ou s’il a atterri à Tanger pour rencontrer des barons de la drogue. A ce sujet, Al Akhbar ne manque pas de rappeler la tragique affaire du Café la Crème à Marrakech, où un jeune étudiant en médecine avait perdu la vie dans le cadre d’un règlement de compte entre trafiquants de drogue.
Al Akhbar précise, par ailleurs, que l’enquête en cours suite à cette arrestation s’intéressera, notamment, aux nombreux déplacements au Maroc du trafiquant et au fait qu’il n’a pas été inquiété à sa sortie de l’aéroport d’Istanbul.