Dans son édition de ce vendredi 19 décembre, le journal arabophone Al Massae relate les faits d’un drame familial qui s’est produit dans la forêt de Maamora lorsqu’un homme d’affaires a tué sa femme lui assénant plusieurs coups à l’aide d’une batte de baseball. Le journal, qui publie une photo de la victime de son vivant portant plusieurs marques de violence sur le visage, explique que le mari a pris une tasse de café et fumé une cigarette avant d’aller se confesser auprès de la gendarmerie royale sur son crime crapuleux.
L’attitude du mari était choquante à tel point que les éléments de la gendarmerie n’en revenaient pas, l’assassin présumé s’étant présenté au poste dans une tenue d'une élégance irréprochable, poursuit la publication. Le mari n’a montré aucun signe de perturbation en relatant dans les détails les péripéties de ce crime odieux, informant les gendarmes avoir abandonné le corps inanimé de son épouse, gisant dans une mare de sang et étendu sur le tapis de sa voiture, qu’il a conduite par la suite en toute quiétude. Ce tragique incident, qui remonte au 3 juin dernier, a suscité un vif émoi à Kénitra comme à Fès où réside la famille de la défunte, enchaine Al Massae pour qui ce crime est choquant à plus d’un titre en ce sens que l’auteur présumé est un homme d’affaires et titulaire de diplômes supérieurs. Avant de réussir dans le monde des affaires, il avait exercé en tant qu’enseignant de philosophie en Libye, fait savoir le journal. Et d’ajouter qu’après plus de 24 ans de vie commune, il invita le jour du drame sa femme à sortir en tête-à-tête pour discuter de sujets en suspens. Se passant de son chauffeur, il prend lui-même le volant pour se diriger vers la forêt où il a saisi la batte de baseball et asséné de violents coups à son épouse avant le coup de grâce sur la tête.
Lorsque les enquêteurs lui demandent les motifs de ce crime, il a expliqué après un long silence que sa femme lui imputait la responsabilité de la mauvaise gestion de ses affaires en raison de son alcoolisme. D’après Al Massae, les investigations ont révélé que le couple vivait de profonds différends et une relation houleuse depuis près de 14 ans. La femme reprochait toujours au mari son addiction à l’alcool et son dévergondage en sus de sa mauvaise gestion de ses affaires commerciales. Au bord de la banqueroute, l’épouse a pris en main, sur procuration de son mari, la gestion de ses affaires. Le prévenu a été placé en garde à vue sur instruction du parquet qui a décidé de se rendre sur la scène du crime, transférer le cadavre à la morgue et approfondir l’enquête sur ce meurtre abject.



