Les troubles de la sexualité chez l’homme sont un phénomène tout à fait compréhensible. Essayer de remédier à cela en consommant des recettes à base de plantes, dont les effets aphrodisiaques sont sujet au débat, l’est encore moins. Surtout que l’origine et les effets secondaires de ces plantes sont peu ou pas connus.
«Quand ses plantes sont consommées sur une longue période, les risques sur la santé deviennent plus grands», souligne le quotidien arabophone Assabah.
Les troubles dont sont victimes beaucoup d’hommes sont d’origine psychologique. Un commerçant de plantes «médicinales» confie au journal que ses clients préfèrent consommer des plantes qui stimulent l’appétit sexuel plutôt que de suivre ses conseils d’éviter le stress. «Pour beaucoup de ces hommes, ces remèdes “miracles” sont une alternative qu’ils sont prêts à essayer à n’importe prix», indique la source.
Ces recettes sont vendues entre 300 et 600 DH. Cette différence est liée à la qualité du miel utilisé. Il existe des recettes moins chères, mais dont l’effet reste très volatile. «Certaines recettes sont réalisées à partir de miel soudanais. Leur effet ne dure qu’une seule journée», ajoute la source au journal. Le vendeur explique que les recettes diffèrent en fonction de l’objectif escompté. "Ainsi, il y a celles qui stimule l’appétit sexuel de l’homme et celles qui ont pour objectif de corriger des troubles sexuels empêchant toute relation de réussir".
Ces recettes ne sont pas achetées que par des hommes. Les femmes constituent aussi une bonne partie de sa clientèle. «Beaucoup d’entre elles en achètent pour les servir à leurs conjoints», révèle le commerçant. La honte que ressentent certains hommes à parler de ce problème et à consulter des spécialistes poussent leurs femmes à se tourner vers ces plantes. C’est le cas d’une de ses clientes dont le mari a accepté de consommer ces mixtures à condition qu’elle se charge de les acheter.
Pour Mohcine Benichou, psychologue cité par le quotidien, la guérison des troubles sexuels ne dépend que des sujets. Si certains préfèrent les recettes traditionnelles à base de plantes, d’autres vont consulter les mauvais spécialistes. La première catégorie s’expose au danger des intoxications alors que la deuxième perd son temps et son argent.