Un appel à candidature lancé par le ministère de la Santé révèle un chiffre pour le moins inquiétant. Au moins trente-quatre centres hospitaliers ont besoin d’un directeur. Un chiffre qui constitue une nouvelle preuve du besoin criant en ressources humaines dont souffre le secteur.
Selon Assabah qui relate l’information dans son édition du vendredi 13 septembre, la tutelle a ouvert les candidatures aux candidats éligibles au sein de trente-deux centres hospitaliers provinciaux et deux autres régionaux, situés dans les douze régions du royaume. D’après la même source, les candidats intéressés auront jusqu’au 15 décembre prochain pour déposer leur dossier. Sauf que les cadres du secteur de la santé n’affichent qu’un intérêt modéré pour les postes à responsabilité dans ces structures.
Comme le rappelle la publication, la plupart des établissements de santé au Maroc souffrent d’une pénurie conséquente de personnel. Une problématique loin d’être résolue, dans la mesure où la tutelle se contente de n’ouvrir les candidatures que dans des établissements qui n’ont ni directeur ni directeur par intérim.
En revanche, les centres dirigés par un cadre en mission temporaire ne sont pas concernés. En l’absence de directeur, ces établissements sont souvent gérés par des cadres administratifs ou financiers qui assurent l’interface avec les autorités locales et le ministère de l’Intérieur.
Pour le quotidien, ces éléments sont la preuve des difficultés du département de tutelle à régler cette problématique. En effet, comme le détaille la publication, le directeur d’un établissement de santé est avant tout un gestionnaire soumis à des contraintes budgétaires, qui doit jongler entre les ressources propres de l’établissement et les fonds qu’il reçoit du budget général, ce qui n’est souvent pas une mince affaire. De même qu’il doit prendre en charge les relations avec les fournisseurs et les différents prestataires.
Pour ne rien arranger, le directeur d’un établissement de santé se retrouve généralement seul à gouverner le navire, en l’absence de cadres financiers ou techniques suffisamment qualifiés pour l’aider dans ces missions. Dans ce contexte, l’appel à candidature du ministère s’explique aisément. Il reste à savoir s’il les trouvera.