Travaux d’élargissement de la route de Targa à Marrakech: les raisons d’un insoutenable retard

L'élargissement de la route de Targa à Marrakech prend du retard et perturbe la circulation. (M.Marfouk/Le360)

Le 28/01/2025 à 10h01

VidéoLe projet d’élargissement de la route de Targa à Marrakech est presque à l’arrêt depuis plus d’un mois. Une situation qui suscite la colère des citoyens empruntant cette voie vitale qui relie plusieurs quartiers dans les arrondissements de Guéliz et de Ménara.

Le projet d’élargissement de la route de Targa à Marrakech, dans la zone de Masmoudi, tarde à avancer. Lancé par la commune de Marrakech, ce projet vise à élargir la route de Targa, longue de 10 kilomètres, sur une largeur de 18 mètres entre la place Bir Anzarane et le rond-point de Targa, puis de 15 mètres sur le reste du tronçon.

Le projet prévoit également la construction de nouveaux ronds-points, l’aménagement de trottoirs et de passages pour piétons, ainsi que le renforcement de la sécurité routière grâce à l’installation de 323 panneaux de signalisation. Il inclut également la réhabilitation des réseaux d’électricité et d’eau potable, ainsi que la création d’espaces verts.

Le retard accumulé par ce projet a engendré de nombreux désagréments pour les riverains et les automobilistes, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement dans des déclarations pour Le360.

Issam, un habitant de la zone Masmoudi dans le quartier Targa, a souligné que l’arrêt des travaux a engendré plusieurs désagréments, notamment l’obstruction de la circulation et la propagation de poussières, impactant négativement la vie quotidienne et les activités des habitants.

Il a également pointé du doigt les entreprises en charge du projet, ainsi que les sociétés de télécommunications et l’opérateur responsable de l’assainissement et de la distribution d’eau potable, qui se rejettent mutuellement la responsabilité de ce retard.

Mohammed, un automobiliste empruntant quotidiennement cette route, a déploré les désagréments causés par le blocage des travaux, citant notamment les embouteillages et l’absence d’éclairage public la nuit, ce qui représente un danger pour la sécurité des usagers.

Interrogé à ce sujet par Le360, Mohamed Idrissi, premier vice-président de la mairie de Marrakech en charge du secteur des travaux, a déclaré que, bien que les citoyens aient l’impression que les travaux sont à l’arrêt, la réalité est que leur poursuite dépend de la déviation des réseaux (télécommunications, assainissement, éclairage public), une opération qui nécessite du temps.

Le responsable a assuré que le conseil municipal veille quotidiennement à l’avancement du projet en collaboration avec le bureau d’études, et que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour accélérer le rythme des travaux. Selon lui, ces derniers seront achevés comme prévu d’ici la fin du mois de mars prochain.

Par Mouad Marfouk
Le 28/01/2025 à 10h01