C’est sans nul doute la profession qui a le plus bénéficié de l’aide du gouvernement depuis le début de la flambée sans précédent des prix à la pompe. Pourtant, les professionnels du transport ne sont pas encore sortis de l’auberge. Le maintien des prix des carburants à des niveaux élevés continue de menacer ce secteur.
Dans son édition du lundi 31 octobre, Al Ahdath Al Maghribia
rapporte que les transporteurs viennent de nouveau d'interpeller le chef du gouvernement, dénonçant une situation critique due aux répercussions de l’inflation et aux limites du soutien qui leur est accordé. Cette fois, pour faire entendre leur voix, ils vont encore plus loin en brandissant la menace d’un prochain débrayage dans le secteur du transport de marchandises.
Dans un communiqué diffusé par une coalition de plusieurs représentations syndicales du secteur, rapporte le quotidien, les professionnels expliquent que la situation ne fait qu’empirer jour après jour. Ce qui appelle, selon la même source, le gouvernement à activer toutes les mesures possibles afin de sauver ce secteur stratégique et le redynamiser. Et cela passerait par un dialogue sincère tenant compte de la représentativité du secteur.
Toujours selon la même source, les syndicats considèrent que la hausse continue des prix à la pompe a tiré encore plus vers le bas les professionnels et que l’absence d’une réponse structurelle de l’Exécutif n’aide pas le secteur à faire face à la conjoncture actuelle. C’est pourquoi ils insistent aujourd’hui sur l'urgence de trouver des solutions concrètes. Ces solutions peuvent être, selon les syndicats, une revalorisation du montant de la subvention mise en place, ou encore le plafonnement des prix des carburants. Ces deux dernières propositions seraient motivées par le fait que les montants préalablement accordés n’ont pas suffi à compenser la forte hausse qu’ont connue les prix dans les stations-service. Bien entendu, les représentations professionnelles ne manquent pas non plus d’évoquer les moult problèmes rencontrés dans la mise en application du dispositif de soutien, marqué par des anomalies dans la définition des bénéficiaires.
Comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia, le gouvernement a déjà déboursé plus de 3 milliards de dirhams pour soutenir le secteur du transport dans le contexte inflationniste actuel. Cela n’a pas suffi à calmer la grogne des transporteurs qui menacent aujourd’hui d’aller encore plus loin dans leurs protestations.