Les dépôts de déchets sont formellement interdits par la loi, d’après notamment les dispositions de la loi organique relative aux collectivités territoriales, mais ils font toujours partie du paysage dans certaines villes. C’est le cas de Tétouan qui a cédé le secteur de la collecte des déchets ménagers et assimilés à une entreprise privée dans le cadre de la gestion déléguée.
Cette entreprise, qui a signé un cahier de charges pour respecter l’ensemble des prestations demandées par l’autorité délégante, se permet de «stocker des déchets ménagers et assimilés dans un dépôt avant de les acheminer vers la décharge contrôlée».
D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 19 et 20 août, «ce dépôt qui accueille des véhicules de collecte de déchets ménagers et assimilés, bennes à ordures ménagères et autres, a transformé en cauchemar la vie du quartier Hay Ifriquia». En effet, précisent les mêmes sources, «l’odeur nauséabonde des déchets agresse l’odorat des habitants sur un vaste périmètre».
Ce qui a poussé la population locale à protester contre cette calamité environnementale, indiquent les mêmes sources. «Le dépôt en question est exploité en location par l’entreprise chargée de collecter les déchets ménagers et assimilés, depuis onze ans», font savoir les mêmes sources, en s’interrogeant sur «la présence des proches des propriétaires du dépôt en tête du peloton des manifestants».
Face à cette situation, poursuit le quotidien, des sources dans la commune urbaine de Tétouan ont confié à Al Akhbar que le stockage des déchets est formellement interdit, annonçant qu’une enquête a été ouverte par le comité de suivi du contrat de la gestion déléguée et les autorités compétentes en vue de tirer au clair cette affaire.