Cette enquête a été ouverte par le Parquet général de Tétouan, en même temps qu'une enquête administrative, menée par l'inspection générale du ministère de la Santé, dans le but de déterminer les circonstances et les responsabilités de chacun suite à un test effectué sur un médecin exerçant à Tétouan.
Ce médecin ne s'est par la suite pas conformé aux règles qu'exigent la prévention de la propagation de cette épidémie et a continué à assurer ses missions.
Après son retour d'un séjour à l'étranger, ce médecin a continué à assurer des consultations auprès de patients et a même réalisé deux opérations de chirurgie, et ce, sans que le délégué provincial du ministère de la Santé ne lui ait rappelé les règles élémentaires de prévention et celles qui concernent le protocole précis qu'il doit suivre, a indiqué, hier, dimanche 22 mars 2020, un communiqué du ministère de la Santé.
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Les deux enquêtes menées simultanément par le parquet général et la l'inspection générale du ministère de la santé ont permis de révéler un manquement aux règles déontologiques et éthiques de ce médecin, qui a mis la vie d'autrui en danger et a, de plus, a commis un acte d'usurpation de qualification.
Ce médecin est en effet détenteur d'un diplôme de médecine générale et n'est pas détenteur d'un diplôme spécialisé en gynécologie-obstétrique, comme il l'a prétendu.
Dans ce communiqué, le ministère de la Santé précise de plus que l'enquête menée a permis de révéler des manques dans les responsabilités qui échoivent au délégué provincial de ce ministère, ainsi que des actes de négligence de sa part, de même que la diffusion de fausses informations.
Devant ces faits, poursuit le ministère de la santé, la clinique et le cabinet médical dans lesquels exerçait ce médecin ont été fermés. Des poursuites judiciaires et administratives ont été engagées, de même que des mesures coerctives ont été prises à l'encontre du délégué provincial de la Santé.
L'enquête judiciaire se poursuit par ailleurs, conclut le ministère de la Santé.