L’individu cagoulé, qui avait posté une vidéo sur les réseaux sociaux appelant à manifester contre la fermeture des mosquées, sera déféré, ce mardi, devant le parquet compétent de la ville de Tétouan.
Cet individu, qui se faisait passer pour un prédicateur, mais en cachant son visage, avait appelé les citoyens à organiser un mouvement de colère de Tanger à Lagouira. Et ce, pour protester contre la décision des autorités ayant procédé à la fermeture des mosquées la nuit durant le mois du Ramadan dans le cadre des mesures prises pour endiguer la pandémie du Covid-19.
L’acte de cet individu, qui a suscité de larges réactions, allant du soutien à l’ironie en passant par le refus, sur les réseaux sociaux, a poussé les services de sécurité à réagir. En effet, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 13 avril, une enquête a été immédiatement ouverte sous la supervision du parquet compétent.
En moins de vingt-quatre heures, précisent les sources du quotidien, l’identité du mis en cause a été déterminée par les éléments de la police scientifique et technique qui étaient entrés sur la ligne. Ce qui a conduit, samedi soir, à l’arrestation de cet individu qui a été placé en garde à vue.
D’après les sources du quotidien, cet individu avait créé une page sur les réseaux sociaux où «il publiait et partageait des contenus à caractère théologique, donnant l’impression d’un prédicateur portant toujours une djellaba blanche». D’autres publications, qui s’articulaient autour du «commandement de la vertu et la répression du vice et des formes du châtiment dans la tombe», alimentaient la même page.
Le mis en cause, qui s’affiche sous le pseudonyme d’«Ibn Mohamed», serait influencé par un célèbre prédicateur wahhabite saoudien qu’il tentait d’imiter dans son aspect vestimentaire et son discours. Sauf que cet individu n’a ni le savoir religieux ni les connaissances de la langue arabe, comme en témoignent les nombreuses fautes linguistiques qu’il commet dans ses interventions.
L’arrestation de ce faux prédicateur est intervenue juste après l’interpellation du président de la commune de Louta qui est accusé d’incitation à la violation des consignes et des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Selon le communiqué du ministère public, «la décision du président de la commune de faire fi des mesures sanitaires édictées est répréhensible par la loi, car assimilée à une incitation à la violation des consignes des autorités publiques». Autant dire que les autorités compétentes ne badinent pas avec l’application des lois décrétées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.