Témara: le meurtre d’un homme brûlé vif jugé en appel

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Revue de presseLa cour d’appel de Rabat a examiné, ce mercredi 27 août, le cas d’un jeune homme d’une vingtaine d’années et de sa mère, la cinquantaine, accusés du meurtre d’un jeune homme, brûlé vif dans sa voiture. Ils font appel de leur lourde condamnation prononcée en première instance, indique Al Akhbar.

Le 29/08/2025 à 19h48

Un jeune homme et sa mère ont comparu mercredi 27 août devant la Cour d’appel de Rabat. Ils font appel de leur condamnation prononcée en avril 2024 par le tribunal de première instance, soit quinze ans de prison pour le fils et sept ans pour la mère, pour le meurtre d’un jeune homme brûlé vif dans sa voiture. Après avoir rappelé les chefs d’accusation, la cour a reporté l’audience à la semaine suivante, selon Al Akhbar.

Les faits se sont produits en septembre 2024 dans le quartier Masrour à Témara. L’affaire a pour origine une altercation au cours de laquelle, selon l’accusation, la mère aurait poussé son fils à la violence extrême. Indignée par les insultes proférées contre son fils par la victime, elle lui aurait fourni de l’essence. Le jeune homme aurait alors aspergé le véhicule de son rival avant d’y mettre le feu, le piégeant à l’intérieur.

Les témoins ont décrit une agression foudroyante: l’incendie a été d’une violence telle que les tentatives de secours des passants ont été inutiles. Les sapeurs-pompiers, une fois sur place, ont pu éteindre le feu et constater le décès. Une patrouille de police, présente aux alentours, a immédiatement interpellé le principal suspect près du lieu du drame. Placé en garde à vue, il a ensuite été déféré, en compagnie de sa mère interpellée quelques heures plus tard, devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat.

À l’issue de leur audition, le juge d’instruction a ordonné leur placement en détention préventive, relaie Al Akhbar. La mère est poursuivie pour incitation au meurtre et complicité, tandis que son fils est accusé d’homicide volontaire avec préméditation. L’enquête a par ailleurs révélé que la mère, ancienne habitante du bidonville Jamaica, ainsi que son fils, cumulaient des antécédents judiciaires pour des affaires de proxénétisme et de trafic de stupéfiants, ayant déjà donné lieu à des condamnations à des peines de prison ferme.

La barbarie de ce crime avait été captée par une vidéo et diffusée sur les réseaux sociaux. On y voit l’accusé embraser le véhicule malgré les suppliques de la victime et de femmes présentes sur les lieux, documentant un drame d’une insoutenable cruauté.

Par Hassan Benadad
Le 29/08/2025 à 19h48