Taza: arrestation d’une bande criminelle qui détournait des équipements médicaux dans un hôpital public

Matériel de chirurgie.. DR

Revue de presseLe procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès a transféré à la Chambre criminelle chargée des crimes financiers de cette ville le dossier judiciaire de onze accusés. Placés en état d’arrestation, ils sont impliqués dans un scandale de détournements d’équipements médicaux publics à Taza. Leur procès débutera le 5 décembre prochain. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 27/11/2023 à 18h46

Après avoir examiné une affaire de détournements d’équipements médicaux publics à Taza, le procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès a décidé de poursuivre en état de détention l’ensemble des onze accusés. Leur lourd dossier judiciaire a été transféré à la Chambre criminelle chargée des crimes financiers, près la même Cour d’appel.

De graves chefs d’accusation pèsent sur les onze mis en cause dans cette affaire: «détournement et dilapidation de deniers publics», «dissimulation d’objets obtenus à l’aide d’un crime», «falsification», «corruption» et «faux et usage de faux», relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 28 novembre 2023.

La décision du procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès, explique le quotidien, a été prise «après l’interrogatoire des onze mis en cause dans cette affaire à l’issue de l’enquête menée dans ce cadre par la brigade régionale de la police judiciaire».

Cette affaire porte sur un «détournement d’appareils et d’équipements médicaux de l’hôpital provincial Ibn Baja à Taza vers deux cliniques privées, dont l’une vient d’ouvrir dans la ville, ainsi qu’à un centre de dialyse dans la même ville».

Le réseau criminel démantelé se compose du directeur de l’hôpital, de trois gérants de cliniques privées et de sept fonctionnaires qui travaillent sous la tutelle du ministère de la Santé.

Leur arrestation s’est déroulée sous la supervision de la brigade régionale de la Police judiciaire de Fès, le jeudi 23 novembre dernier, sur la base d’informations fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont expliqué des sources interrogées par le quotidien.

Les perquisitions, effectuées dans les domiciles des mis en cause et les cliniques des prévenus, ont permis de saisir «des dizaines d’équipements médicaux, ainsi qu’un ensemble d’ustensiles, de lits médicaux, d’écrans de télévision et d’ordinateurs».

Le procès de ces onze mis en cause débutera le 5 décembre prochain.

Par Mohamed Younsi
Le 27/11/2023 à 18h46