Tanger: un milliardaire impliqué dans un trafic de drogue

Une partie de la drogue saisie au port de Safi.

Une cargaison de drogue saisie par les autorités, ici au port de Safi.

Revue de presseUn baron de la drogue, milliardaire connu à Tanger, fait actuellement l’objet de recherches par les services de la Gendarmerie. Et ce, après l’interception d’un camion transportant de grandes quantités de drogue à Kénitra. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 25/12/2024 à 20h24

Les éléments de la Gendarmerie royale relevant du commandement régional de Kénitra sont actuellement à la recherche d’un milliardaire tangérois.

Il est suspecté d’avoir été à l’origine d’une opération avortée d’expédition vers l’Europe de plus de quatre tonnes de cannabis.

D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 26 décembre, la drogue a été chargée dans un camion de transport international routier à destination de l’un des ports du Sud du Royaume, où elle allait être expédiée vers l’Europe.

Les investigations poussées qui ont été menées, après l’arrestation du chauffeur du camion, ont démontré que la drogue appartenait au milliardaire en question, et qu’elle avait été chargée dans un entrepôt qu’il possède dans les environs de la ville de Tanger.

D’après les conclusions de l’enquête, il s’est avéré que le même individu a été impliqué dans plusieurs autres opérations de trafic de drogue à l’échelle internationale.

Lors de l’une des plus importantes de ces opérations, trois camions de transport international routier lui appartenant ont été interceptés au port d’Algésiras, en Espagne, avec à bord de grandes quantités de drogue.

Selon des sources citées par le quotidien, les éléments de la Police judiciaire qui ont fait avorter l’opération de trafic de drogue se sont déplacés à Tanger pour interpeller le mis en cause.

Ainsi, et en coordination avec leurs homologues de Tanger, il ont effectué une descente dans l’entrepôt qui, selon le chauffeur du camion, devait encore contenir des quantités importantes de haschisch.

Puis, poursuivent les sources du quotidien, une course-poursuite a eu lieu dans la ville, le milliardaire recherché ayant tenté, avec ses complices, de quitter le pays pour quelque temps pour éviter son arrestation.

Selon le quotidien, les services de la police judiciaire, relevant de la Gendarmerie royale à Kénitra, ont reçu une note selon laquelle un camion transportant de la drogue allait traverser leur zone d’intervention en se dirigeant vers un port du Sud du Royaume.

Un barrage judiciaire a été érigé à la périphérie de Kénitra, et au bout d’un moment, un véhicule répondant à toutes les descriptions contenues dans la note d’information a été repéré.

Son chauffeur a été prié de s’arrêter et, pendant la fouille de son conteneur, la drogue a été saisie.

Le conducteur a été arrêté et le camion a été remorqué vers le siège du Centre judiciaire de la gendarmerie.

Le poids de la drogue saisie, après vérification, s’élève à plus de quatre tonnes de haschisch «de bonne qualité», attestent des sources informées.

Au cours de l’enquête approfondie menée avec le chauffeur du camion, sur instruction du ministère public, celui-ci a pu confirmer que la drogue appartenait à ce milliardaire, au demeurant très connu à Tanger.

Celui-ci lui a confié la tâche de la transporter, en échange d’une commission de 5.000 dirhams, le chauffeur de camion confirmant que la cargaison de drogue était emballée et avait été chargée dans un entrepôt dans les environs de Tanger, dont il a livré la localisation.

Vérifications faites sur le fichier de la Direction générale de la surveillance du territoire, il s’est avéré que ce milliardaire avait des antécédents dans le trafic de drogue, à l’échelle internationale.

Il avait déjà causé un accident de la route, qui avait fait deux morts dans la région d’Errachidia, tout comme il avait agressé des fonctionnaires qui refusaient de se soumettre à son chantage.

Il serait, de même, impliqué dans des enlèvements en coordination avec des complices, tous des repris de justice.

Par Amyne Asmlal
Le 25/12/2024 à 20h24