Tanger: l’étau se resserre sur certains exploitants exerçant sur la corniche

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Revue de presseDes exploitants de commerces et de lieux de divertissement installés sur la corniche de Tanger ont été surpris par une visite d’une commission formée de représentants des autorités. Elle intervient dans le cadre du projet d’aménagement de la corniche, mais surtout dans un contexte où le flou entoure les conditions sur la base desquelles des autorisations d’exercer ont été accordées. Une revue de presse tirée du quotidien Al akhbar.

Le 25/05/2025 à 18h14

Des commerces et des lieux de divertissement situés sur la corniche de Tanger ont été surpris, ce week-end, par une «descente» d’une commission mixte, composée d’un responsable du service d’urbanisme de la Wilaya de la région de Tanger, d’un responsable du service économique, d’ingénieurs régionaux, ainsi que de représentants de la protection civile et de la commune de Tanger.

Cette opération intervient dans un contexte où plusieurs millions de dirhams viennent d’être alloués à la réhabilitation de la zone, mais où certains exploitants tentent de faire pression pour rester sur place.

Pourtant, des informations confirment l’impossibilité de maintenir ces installations sur la corniche, en raison de leur état de délabrement avancé.

Selon des sources d’Al Akhbar de ce lundi 26 mai, la commission a constaté sur le terrain de nombreuses violations environnementales et un non-respect des engagements pris en 2018 par certains exploitants.

Malgré les tentatives de pression de certaines sociétés à travers des médiateurs, la commission semble aujourd’hui déterminée à trancher sur ce dossier qui suscite la polémique localement.

Al Akhbar ajoute que plusieurs entreprises bénéficiaires de locaux sur cette corniche ont été convoquées au siège de la Wilaya de la région de Tanger, où il leur a été demandé de présenter leurs autorisations.

Il s’est avéré que certaines d’entre elles ont obtenu des permis après la démolition d’anciennes installations de la corniche, dans des circonstances jugées opaques.

Cela soulève d’ailleurs des interrogations sur les conditions dans lesquelles ces bénéficiaires ont été sélectionnés, d’autant que la procédure s’est faite après le passage d’une précédente commission mandatée pour le même effet.

Les mêmes sources du quotidien expliquent aussi que toutes les entreprises concernées ont été informées que ces convocations avaient pour but de vérifier et analyser les dossiers de toutes les sociétés présentes, y compris celles qui étaient là avant la démolition des précédentes constructions.

Il s’agit, d’après les mêmes sources, de déterminer comment les autorisations ont été accordées, et à qui?

Un dossier complet a été transmis dans ce sens au Wali de la région pour prendre les décisions qui s’imposent dans cette affaire.

Par ailleurs, Al Akhbar affirme avoir obtenu des documents prouvant que des personnes étrangères au projet initial ont créé des sociétés et ont ensuite bénéficié de locaux sur la corniche de Tanger, notamment pour des cafés à chicha et des boîtes de nuit, en contradiction avec la liste des entreprises officiellement retenues lors d’une réunion tenue le 22 octobre 2020, en présence du secrétaire général de la Wilaya à l’époque.

Toujours selon la publication, cette réunion avait été sollicitée par une association représentant tous les commerçants de la plage municipale. Il y avait alors eu accord sur la démolition des installations anarchiques, puis sur la construction de nouveaux locaux, avec obligation d’évacuer les anciens lieux.

Les entreprises concernées s’étaient également engagées à reconstruire les nouveaux locaux à leurs frais, une fois les travaux d’aménagement de la corniche terminés.

Par Fayza Senhaji
Le 25/05/2025 à 18h14