À Tanger, la délégation du ministère de l’Intérieur a ouvert une enquête à propos de la transformation du Palais des arts en une salle des fêtes, et a demandé au conseil de la commune de lui fournir un rapport détaillé sur les sociétés et les personnes ayant bénéficié de cette opération.
Ce changement est d’autant plus étonnant que l’usage de cet édifice, défini comme étant un établissement public, est prévu dans l’opérationnalisation du «Grand projet de Tanger», dont les travaux ont été lancés il y a quelque temps par le Roi Mohammed VI, relaie Al Akhbar de ce mardi 13 août 2024.
Selon des sources autorisées, le Palais des arts a été présenté au Souverain comme étant le plus grand projet culturel du Nord du Royaume.
Ce fait a été évoqué par un conseiller communal de la Ville de Tanger, Hassan Belkheidar, qui a vivement critiqué la transformation de cet édifice en une salle des fêtes, par le conseil communal.
Les membres de ce conseil le louent désormais à des agences spécialisées dans l’organisation d’événements à l’extérieur de la ville, et y organisent des concerts.
Ce même intervenant a indiqué que le Palais des arts avait fait l’objet de plusieurs courriers, adressées par des élus au conseil communal, pour que ce lieu soit ouvert au public, d’autant que le projet de sa réhabilitation était longtemps resté lettre morte, et que ses murs ont été dégradés à cause de l’humidité, étant situé à proximité de la plage municipale.
Les Tangérois se sont félicités de l’ouverture de ce lieu pour la «Journée internationale du Jazz», mais ont vite déchanté quand il s’est rapidement retrouvé à être transformé en discothèque.
Les propos tenus par Hassan Belkheidar, indique Al Akhbar, ont entraîné de vastes débats parmi les acteurs politiques et ceux de la société civile, à propos de la gestion des projets initiés par le Roi Mohammed VI à Tanger, sachant que le Palais des arts figure parmi les projets qui ont été inclus dans celui portant sur le «Grand Tanger».
En plus du Palais des Arts, les habitants demandent aussi l’ouverture au public de projets toujours en suspens, comme celui de la piscine municipale, et celui de la bibliothèque «Ikraa».