Tanger est l’une des villes marocaines qui ont connu un important développement urbain ces dernières années. Mais celui-ci s’est malheureusement transformé, dans certaines de ses zones, en une véritable anarchie qui lui nuit considérablement.
D’après des sources locales, la rareté du foncier pouvant servir à des projets d’embellissement ou autres aux alentours de l’entrée de la ligne à grande vitesse a transformé cette partie de la ville, censée pourtant être une véritable vitrine, en un spectacle désolant. Car les quartiers à proximité de cette entrée de la capitale du Détroit sont loin de connaître le même développement urbanistique que connaît la ville.
Dans son édition du mercredi 4 décembre, Al Akhbar s’intéresse de près à la problématique du développement urbain anarchique que connaissent certains quartiers de Tanger. Il est vrai que cette dernière a connu, ces deux dernières décennies, une importante croissance urbanistique et démographique. Mais celle-ci ne justifie pas l’état dans lequel se trouvent aujourd’hui certaines de ces zones. L’une des explications avancées à cela par le journal est la vitesse «grand V» à laquelle s’est fait le développement de la ville ces dernières années, au détriment, semble-t-il, d’une cohésion urbanistique. La forte demande en logements a également contribué à l’apparition d’habitations et de logements dont la conception ne répond pas forcément aux enjeux d’une planification urbanistique.
Toujours d’après Al Akhbar, l’anarchie dans le développement urbanistique de Tanger a déjà coûté à la ville une cinquantaine de millions de dirhams, coût estimé des projets récemment lancés pour la requalification de certains quartiers en manque d’infrastructures de base. Du côté des responsables de la ville, on s’active également pour repeindre les façades et insuffler un peu de verdure aux quartiers qui en manquent aussi. Comme l’explique le journal, les projets lancés dans le cadre de ce programme visent principalement à réhabiliter des quartiers de la ville afin qu’ils s’intègrent mieux dans le tissu urbanistique de Tanger.
Le quotidien ajoute que des projets de réaménagement d’espaces publics, de mise en place de nouveaux espaces de loisirs et d’amélioration des services touristiques sont également en cours de déploiement pour tenter de remédier aux lacunes relevées dans la ville et impactant son image auprès de ses visiteurs.
Néanmoins, des sources d’Al Akhbar constatent la persistance de problématiques entravant l’organisation du secteur de l’urbanisme d’une manière plus générale. La lutte contre les constructions anarchiques et les lotisseurs clandestins, ou encore la définition d’une véritable identité urbanistique, deviennent aujourd’hui une nécessité pour les zones concernées afin de les sortir de l’anarchie qui y règne.