Coup dur pour la mafia des contrebandiers du port de Tanger, après une saisie, qu’Assabah de ce lundi 6 novembre 2023 qualifie «d’énorme», effectuée par les services des douanes.
Cette saisie concerne un conteneur transportant plusieurs tonnes de dangereux pétards, en plus d’une cargaison de smartphones de dernière génération (en tout, il y avait un total de 500 Iphone 15) ainsi que des vêtements et diverses marques de parfums.
Mais ce n’est pas tout: Assabah explique que cette saisie a également permis aux douaniers d’intercepter des lingots d’argent ainsi que des capsules de gaz hilarant, plus communément nommés poppers.
La valeur de cette saisie, qui a eu lieu vendredi 3 novembre 2023, est estimée à 17 millions de dirhams, selon le quotidien, ce qui en fait l’une des «plus grandes opérations de lutte contre les mafias de la contrebande».
Assabah révèle aussi quelques détails sur le mode opératoire de cette bande organisée, et explique que ces contrebandiers ont fait «appel aux services d’un ex-douanier» qui lui-même «profite de la protection d’une personnalité, influente au nord» du Royaume.
Selon des interlocuteurs qu’Assabah a interrogés, l’opération a commencé par la surveillance et la filature du camion qui transportait cette cargaison, grâce à des informations précises préalablement reçues.
Le camion, qui était suivi, a été encerclé par les autorités aux alentours d’une heure du matin, par les forces de l’ordre, sous le commandement d’un haut gradé de cette région. Par la suite, d’autres services, eux aussi concernés par cette opération, ont été convoqués.
Les résultats des premières investigations, tout particulièrement celles de l’interrogatoire du chauffeur du camion, confirment que cette nouvelle opération a été commanditée par un réseau qui avait déjà été démasqué en août dernier par les services de la Douane, avec une cargaison similaire.
Les investigations déclenchées suite à la saisie de l’été dernier n’ont pas pu avancer, car cette même mafia avait «réussi à faire profil bas», explique Assabah.
Toutefois, les enquêteurs restent convaincus que «les deux opérations sont du fait du même réseau», ajoute le quotidien, «suite à un faisceau d’indices», tout particulièrement «la ressemblance du contenu de la cargaison».