Le contrat de 21 millions de dirhams relatif au projet de dessalement de l’eau de mer à Tanger a été officiellement annulé, rpporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 26 septembre. Ce projet va être remplacé par l’autoroute de l’eau, via un canal reliant Oued El Makhazine à Ketama - relevant administrativement de Souk Larbaâ -, ainsi que Bni Garfet dans la province de Larache.
L’objectif de cette autoroute de l’eau est d’approvisionner la ville de Tanger d’eau potable dans un contexte de stress hydrique. «Ce projet ambitieux vient remplacer celui désormais abandonné relatif au dessalement de l’eau de mer dont la réalisation s’est avérée impossible à l’heure actuelle pour diverses raisons, notamment à cause de l’absence de foncier», souligne le quotidien Al Akhbar.
Les données consultées par le journal relèvent la rareté des terrains fonciers disponibles. Une rareté qui représentait alors un défi majeur pour les autorités compétentes, tant une station de dessalement de l’eau nécessite un emplacement stratégique et plusieurs études. D’après des études préliminaires, une ville comme Tanger nécessite environ 275 000 mètres cubes d’eau par jour, dont 125 000 d’eau potable.
Toujours selon le journal, des membres du Conseil de la région, en prévision de ce projet de dessalement d’eau de mer, se sont même rendus aux Etats Unis pour examiner de plus près les partenariats exemplaires en matière de dessalement d’eau de mer. Ce séjour américain s’est avéré vain, tant la question du terrain foncier a freiné les ambitions de la région ainsi que des autorités compétentes, en attendant de trouver un endroit stratégique.
En septembre 2022, le directeur de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos avait indiqué que la région de Tanger disposait alors de 90 millions de m3 répartis entre les barrages d’Ibn Batouta et 9 avril. Le barrage de Dar Khrofa au niveau de Larache, considéré comme le principal pourvoyeur en eau potable de Tanger, disposait quant à lui d’une retenue de 50 millions de m3.