Dans son édition du mercredi 21 décembre, le quotidien Al Akhbar fait état d’une importante ruée, enregistrée ces derniers temps et qui va encore crescendo, vers Tan-Tan, une ville du sud du Maroc devenue la destination de prédilection de Subsahariens candidats à l’immigration illégale vers l’Europe.
Certains de ces nouveaux venus s’installent même provisoirement sur place en louant, en groupes, des maisons, et ce dans l’attente du moment propice pour prendre le large vers l’archipel espagnol d’en face, dont Tan-Tan est la ville marocaine la plus proche.
Al Akhbar ajoute que, dans le cadre de la lutte contre les mafias de la traite des êtres humains, les autorités marocaines ont mis hors d’état de nuire, cette année, une dizaine de réseaux spécialisés dans l’immigration clandestine, alors que quelque 1.360 tentatives d’immigration clandestine vers l’archipel canarien, à partir du littoral de Tan-Tan, ont été avortées.
Face à la forte présence de candidats subsahariens à l’immigration clandestine, le nombre de garde-côtes a été renforcé dans toute la région de Tan-Tan, avec le déploiement de nouvelles unités de surveillance tout au long de la façade maritime des environs de cette ville.
Mais, malgré tous les moyens humains et technologiques mis en œuvre pour faire face à ce phénomène, la ruée des clandestins subsahariens vers Tan-Tan ne faiblit pas. Ces derniers s’adonnent quotidiennement, selon Al Akhbar, à un jeu de cache-cache avec les autorités sécuritaires en vue de tromper leur vigilance et prendre la mer vers l’autre rive.
Il y a quelques semaines, précise Al Akhbar, les autorités de Tan-Tan ont procédé à un vaste déplacement par autocars de plusieurs centaines de Subsahariens vers des villes marocaines de l’intérieur, en vue de les éloigner des côtes atlantiques. Peine perdue. Car, dès le lendemain, ces Subsahariens reviennent à nouveau à Tan-Tan, qui constitue pour eux la seule porte vers l’Europe.
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